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Un encadrement plus serré des écoles privées est réclamé au Nouveau-Brunswick

L’école Eastgate veut offrir une expérience personnalisée, la plus grande classe compte dix élèves pour un enseignant. Les cours commencent à 8h30 jusqu’à 15h30, avec des possibilités d’après classe. «Les jours de tempête, nous restons ouverts le plus possible, dit Katherine Crossman, jusqu’à ce que les services de transports en commun cessent leurs activités».

L’école Eastgate veut offrir une expérience personnalisée, la plus grande classe compte dix élèves pour un enseignant.

Photo : Radio-Canada / Nicolas Steinbach

Radio-Canada

Le fait que le gouvernement du Nouveau-Brunswick n'encadre pas l’enseignement dans les écoles privées inquiète Robert Levesque. Le président de la Fédération des conseils d'éducation du Nouveau-Brunswick ne mâche pas ses mots.

Ici, on parle de nos enfants au Nouveau-Brunswick. Pourquoi on ne devrait pas avoir des normes minimales de qualité au niveau des apprentissages?, affirme Robert Levesque.

« On a carte blanche ici pour certaines écoles, puis moi je considère que c’est dangereux »

— Une citation de  Robert Levesque, président de la Fédération des conseils d'éducation du Nouveau-Brunswick

Selon lui, le gouvernement devrait s’inspirer des modèles d’école privés d'autres provinces.

Robert Levesque interviewé par vidéoconférence.

Le président de la Fédération des conseils d’éducation du Nouveau-Brunswick, Robert Levesque.

Photo : Radio-Canada

Au Québec, [...] le ministère de l’Éducation a un mot à dire. Donc, ils ont un regard. Si ça dérape ou si ça déroge trop, on va corriger le tir. Ici, ça m’inquiète parce qu’il n’y a pas de chien de garde, explique M. Levesque.

Les libéraux sont du même avis. Selon eux, il faudrait que la province exerce une surveillance minimale de ce qui est enseigné dans les établissements privés.

Parce que ce sont nos enfants qui s'en vont dans ces programmes-là, est-ce qu’on ne devrait pas avoir un minimum d’horaire, par exemple, ou les enseignants doivent avoir un minimum de qualification?, se demande la porte-parole de l'opposition en matière d’éducation et de développement de la petite enfance, Francine Landry.

Francine Landry interviewée

La députée libérale Francine Landry a été ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail, ministre du Développement économique, ministre responsable de la Francophonie et ministre responsable d’Opportunités NB dans le gouvernement de Brian Gallant.

Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau

Le député vert Kevin Arseneau est d’accord avec elle, et il estime qu’il faut améliorer le système public d’éducation au lieu d'autoriser plus d’écoles privées.

L’éducation, ce n’est pas une marchandise. Donc, l’éducation privée lève pour moi des drapeaux rouges, souligne M. Arseneau.

« On est en train de créer et de faciliter un système à deux vitesses.  »

— Une citation de  Kevin Arseneau, député vert de Kent-Nord
Kevin Arseneau participe à une mêlée de presse.

Le député Kevin Arseneau est porte-parole des verts en matière de développement et de vitalité des territoires, de souveraineté alimentaire et de justice fiscale, économique et sociale.

Photo : Radio-Canada

Entre-temps, le manque de réglementation n’inquiète pas des parents qui ont choisi d'envoyer leur enfant dans l'un de ces établissements privés.

Une mère satisfaite de l’école privée

Katina Garduno envoie ses quatre enfants dans des écoles privées de la région de Fredericton, soit la Fredericton Montessori Academy et la Fredericton Christian Academy. Elle dit qu’elle ne le regrette pas.

Mme Garduno explique qu’un de ses fils a eu de la difficulté à l’école publique. Maintenant, selon elle, son école privée correspond mieux à ses valeurs et à ce dont il a besoin.

Katina Garduno interviewée dans sa maison.

Katina Garduno estime que l'école privée correspond mieux aux besoins de ses enfants.

Photo : Radio-Canada

L’absence de réglementation sur l’enseignement dans cette école ne l’inquiète pas parce que, selon elle, son école sait ce qu’elle fait et les normes n’y sont pas moins élevées que celles du système public.

C'est une approche plus personnalisée dont ils ont besoin, croit-elle.

Sa famille doit aussi établir un budget serré pour payer les droits de scolarité associés à l'éducation des enfants. Pour la Christian Academy, les droits sont de 5628 $ par année, auxquels peuvent s'ajoutent divers coûts liés aux activités scolaires.

Nous voyons cela comme un investissement, indique Mme Garduno.

D’après un reportage d’Alix Villeneuve

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