Le NPD qualifie de « théâtre politique » les sanctions canadiennes contre la Russie
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick
Le Nouveau Parti démocratique (NDP) soutient que les sanctions imposées par le gouvernement libéral ne sont en fait que du « théâtre politique », alors que de nouvelles données révèlent que peu de fonds ont été gelés et qu'aucun n'a été saisi.
Le gouvernement fédéral annonce presque chaque semaine de nouvelles sanctions interdisant aux personnes associées à des régimes autoritaires d'effectuer des transactions financières au Canada et d'entrer au pays.
Cependant, des données rendues publiques par la Gendarmerie royale du Canada ne montrent pratiquement aucun changement dans le montant d'argent gelé dans les comptes bancaires canadiens entre juin et décembre de l'année dernière, même si des centaines de personnes ont été sanctionnées au cours de cette période.
Ottawa a adopté une loi en juillet dernier qui permet au gouvernement de prendre possession des fonds des personnes sanctionnées et de les détourner vers les victimes d'actes répréhensibles. Il n'a toutefois pas encore agi en ce sens.
Par exemple, le gouvernement a rendu une ordonnance de saisie de propriété en décembre pour entamer le processus de confiscation de 26 millions de dollars américains détenus par une entreprise appartenant à l'oligarque russe Roman Abramovich, mais il n'a pas encore déposé de requête en justice.
La députée néo-démocrate Heather McPherson soutient que le Canada utilise les sanctions comme un outil symbolique, sans prendre les mesures nécessaires pour réellement décourager le soutien aux autocraties.