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Le parcours d’un ours polaire vers l’hôpital

Des vétérinaires travaillent sur un ours blanc intubé.

Un ours blanc de l'Aquarium du Québec, Kinuk, a subi un examen médical.

Photo : Marco Langlois

L’équipe de l’Aquarium du Québec a vécu une expérience hors de l’ordinaire le 21 décembre dernier, alors que l’un de ses deux ours polaires, Kinuk, a ressenti des malaises. Le mammifère a dû être conduit au Centre hospitalier universitaire vétérinaire de Saint-Hyacinthe (CHUV) pour y subir des examens médicaux. Une opération qui n'a rien de banal.

Ce n’est pas une mince tâche de déplacer un ours blanc de 450 kilogrammes. Les équipes de l’Aquarium l’ont bien constaté. Les épisodes de tremblements de Kinuk étaient toutefois suffisamment préoccupants pour procéder à son transport.

Au début du mois de décembre, on a remarqué des tremblements. Il y a certaines procédures qu’on peut faire, nous, à l’Aquarium, mais pour Kinuk, on avait vraiment besoin de tous les spécialistes et on n’avait pas les appareils assez puissants, raconte la vétérinaire à l’Aquarium du Québec, Judith Farley.

Pour le transport vers Saint-Hyacinthe, Kinuk n’a pas été anesthésié. Il a été entraîné dans sa cage de façon volontaire, grâce au travail des guides animaliers, indique Mme Farley. La cage a ensuite été déplacée dans un camion à l’aide d’un chariot élévateur.

Des vétérinaires effectuent des tests sur un ours polaire endormi.

Une partie du corps de Kinuk a dû être rasée pour les examens médicaux.

Photo : Marco Langlois

Arrivée à l’hôpital, l'équipe médicale n’a eu d’autre choix que d’anesthésier l’ours afin d'effectuer les différents examens. Il a été endormi dans sa cage, puis transporté dans la salle d’imagerie médicale par l'entremise d'une plateforme. Pour y parvenir, les hôpitaux bovin et équin du CHUV ont été mobilisés.

Quand on fait la première injection d’agent anesthésique, il faut être certain que l'ours ne se réveillera pas pour la sécurité des gens autour, donc on utilise des substances très puissantes. Même s’il a un entraînement biomédical, ça reste un animal sauvage. Par contre, le gaz anesthésiant et l'appareil d’anesthésie sont les mêmes qu'on utilise pour les humains, explique la vétérinaire.

La patte d'un ours polaire, attachée, sur un lit.

Les pattes de Kinuk étaient attachées afin de le mettre dans une position facilitant le travail des vétérinaires.

Photo : Marco Langlois

Des prises de sang, des prélèvements d’urine, des radiographies du thorax, de l’abdomen et de la colonne vertébrale, ainsi qu’une échographie abdominale ont été réalisés sur Kinuk.

« C’était très impressionnant. Tout s’est bien passé. Beaucoup de personnes ont été impliquées dans cette opération. Kinuk est resté endormi tout au long des tests. Il s’est réveillé seulement dans sa cage, dans le camion. »

— Une citation de  Judith Farley, vétérinaire à l'Aquarium du Québec

Pour l’Aquarium de Québec, la diffusion de l’histoire de Kinuk est une façon de sensibiliser la population aux soins apportés aux animaux.

Les animaux, comme les humains, peuvent avoir des petits problèmes de santé et on veut aller au bout des examens pour comprendre ce qui se passe et leur donner le meilleur traitement possible, affirme Mme Farley.

Un ours polaire est intubé.

Kinuk, intubé.

Photo : Marco Langlois

Les examens ont duré presque une journée complète. Kinuk est revenu à l’Aquarium la journée même. Il n’a que 4 ans.

En moyenne, les ours blancs ont une espérance de vie de 20 à 30 ans et peuvent peser de 600 à 800 kilogrammes, explique Judith Farley.

Dans l’attente des résultats de ces examens, Kinuk continue de se baigner et de jouer dans la neige, au plus grand bonheur de ses entraîneurs.

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