Québec fait un premier inventaire officiel des orignaux dans la région depuis 2006
Un hélicoptère est utilisé pour réaliser l'inventaire d'orignaux.
Photo : Gracieuseté du ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP)
Le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) procède actuellement à des travaux d’inventaire faunique dans la zone 28, principal secteur de chasse du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Il s'agit d'une première depuis 2006.
Si le dernier inventaire officiel remonte à plus de 15 ans, c’est parce que les données en provenance du secteur de la chasse ces dernières années ont été encourageantes. Il n'y avait pas de raison de croire que la population d'orignaux évoluait de façon marquée.
Pour le moment, les calculs préliminaires des travaux d’inventaire présentement en cours indiquent une présence accrue de cette espèce dans le secteur inspecté.
« C'est important d'aller faire un petit coup de sonde pour vérifier nos indicateurs, parce qu’entre deux inventaires, on se fie beaucoup aux données d'exploitation. »
Les travaux d'inventaire ont débuté il y a deux semaines et devraient se poursuivre pendant environ 10 jours. Des portions de 60 kilomètres carrés ont été ciblées et sont survolées en hélicoptère à 200 mètres au-dessus du sol à une vitesse d’environ 160 kilomètres/heure.
On va avoir des chiffres sur la densité, sur le ratio mâles/femelles et sur la production de notre cheptel dans notre région
, explique le biologiste.
Les professionnels du ministère ont développé une expertise pour repérer les bêtes du haut des airs.
L'identification des pistes en forêt, que ce soit pour inventorier du caribou ou de l'orignal, à un moment donné, si on fait du caribou, on voit des pistes d'original, on voit des pistes de loutre, on voit des pistes de loup, donc il faut quand même développer notre sens de l'observation
, souligne Jean-François Simard, technicien de la faune au ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Des trucs existent également pour statuer sur le sexe des animaux observés.
Pour voir si c'est un mâle, si c'est une femelle, si c'est un jeune, on suit les bêtes avant qu'elles rentrent dans le bois fort. On n'a pas une grosse fenêtre, il faut quand même agir assez vite. [...] Il y a un indice qui est bon par exemple, qui est assez discriminant : c'est que la femelle va avoir une tache vulvaire en arrière qui est blanche
, conclut Jérôme Plourde.
Avec les informations de Laurie Gobeil