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Site de consommation et traitement : un compromis pour laisser le projet aller de l’avant

Vue d'un espace doté de fenêtres obstruées, situé près d'une rue passante.

L'emplacement choisi est situé au 101, rue Wyandotte Est, à l'angle de la rue Goyau, au centre-ville de Windsor.

Photo : CBC/TJ Dhir

Radio-Canada

Contrairement à ce qu'il avait laissé entendre la semaine dernière, le conseiller du quartier 3 ne s'oppose plus à l'ouverture du site approuvé au centre-ville, qui pourrait ouvrir dans les prochaines semaines. Il veut toutefois continuer à chercher l'emplacement idéal.

Renaldo Agostino devait créer l'événement lundi au conseil municipal alors qu'il avait annoncé le dépôt d'une motion pour demander à la Ville de révoquer son appui à l'emplacement choisi sur la rue Wyandotte Est.

Au lieu de cela, il affirme avoir conclu une entente avec les responsables du bureau de santé publique de Windsor-Essex.

SafePoint va ouvrir. Nous avons trouvé un compromis pour un emplacement et nous nous assurons que c'est le meilleur emplacement pour tout le centre-ville. Il n'y aura aucune interruption de services pour qui que ce soit, explique-t-il en précisant qu'il est encore en train de régler les détails avec le bureau de santé local.

Aucun détail précis n'a toutefois été dévoilé pour l'instant sur cette entente, si ce n'est que le site pourrait ouvrir ses portes à l'endroit choisi actuellement, mais de façon temporaire.

M. Agostino propose parallèlement de former un comité du service de santé qu'il présidera pour choisir un emplacement plus définitif.

Une information confirmée par Fabio Costante, conseiller du quartier 2, qui précise que l'idée de créer un nouveau comité de sélection du site doit être soumise à l'examen du conseil de santé.

Dans un communiqué publié mardi, le bureau de santé publique régionale qualifie d'encourageante la décision du conseiller Agostino d'avoir reconsidéré sa motion, ce qui garantit que les rénovations et nos demandes peuvent avancer sans délai.

Nous poursuivons notre engagement à travailler avec notre communauté et nos élus sur un processus transparent et fondé sur des preuves concernant l'emplacement de ce service qui sauve des vies, peut-on lire dans la courte déclaration.

Si des travaux sont en cours, l'ouverture du site de consommation et de traitement doit encore obtenir l'aval des gouvernements fédéral et provincial.

Des gens tiennent des pancartes qui rappellent que le site de consommation et de traitement pourra sauver des vies et que les gens sont plus importants que le profit.

Des membres de la communauté se sont rassemblés lundi devant l'hôtel de ville de Windsor pour réclamer l'ouverture immédiate du site de consommation et de traitement.

Photo : CBC/Darrin Di Carlo

Des hésitations agaçantes

Les retards causés par les agissements de Renaldo Agostino sont loin d'être au goût de tous. D'après le maire de Tecumseh, Gary Mc Namara, qui a siégé pendant des années au conseil de santé local et qui a travaillé sur le dossier, il y a urgence d'agir.

Ça fait du bon sens que ce site soit au centre-ville, pour que cela soit plus accessible aux personnes. L’emplacement ne fera pas de différence [pour les commerces], on a besoin de ce centre, indique-t-il.

Un avis partagé par le pasteur de l’Église mennonite de Windsor, Riley Mc Laren, coauteur d’une lettre ouverte signée par une trentaine de leaders religieux locaux au cours de la fin de semaine.

Nous avons assisté à de nombreux décès causés par des surdoses d'opioïdes. La Municipalité n’a pas le choix, ce centre verra le jour, insiste-t-il.

« Les gens ne peuvent pas être soignés s'ils sont morts. »

— Une citation de  Riley Mc Laren, pasteur de l’Église mennonite de Windsor

Le pasteur indique également que les personnes qui ne sont pas à l'aise avec la présence de SafePoint dans leur quartier devraient penser à ceux qui ont besoin de ses services.

Les personnes qui consomment des drogues sont aussi des citoyens, et lorsqu'il y a une crise de santé publique dans n'importe quel domaine de la vie, nous avons la responsabilité, en tant que société, de répondre aux besoins de ces citoyens, poursuit-il.

Une nouvelle motion doit être soumise au conseil municipal dans deux semaines.

Un texte de Cyrielle Delmas, avec des informations de CBC et de Charles Lévesque

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