Des voix dénoncent l’exclusion du transport scolaire dans les priorités en éducation

Les conducteurs veulent être plus reconnus.
Photo : Radio-Canada / Martin Bilodeau
Des voix s'élèvent pour demander de trouver des solutions afin de régler les problèmes de transport scolaire. La semaine dernière, le ministre Bernard Drainville a fait part de ses sept priorités en éducation, et le transport scolaire n'a pas été nommé comme l'une d'elles. Les syndicats et les comités de parents montent le ton pour assurer la pérennité du service.
La possibilité d'une grève des transporteurs avait plombé la dernière rentrée scolaire en Estrie. Québec avait réussi à s'entendre in extremis en septembre avec eux, et ils avaient assuré qu'ils n'utiliseraient plus l'arrêt de service comme moyen de pression d'ici la fin de l'année. Cependant, de nombreux contrats de travail viennent à échéance sous peu et les négociations s'annoncent ardues. Des grèves sont d'ailleurs en cours à Québec et à Lévis.
Le salaire, selon la présidente du Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Bert, affilié à la CSN, Josée Dubé, est de 15 à 17 $/h. Il devrait à son avis s'élever à 25 $ en raison des responsabilités qui incombent aux chauffeurs d'autobus scolaires. Il faut se réveiller. Les chauffeurs, en ce moment, ils sont écoeurés de ne pas être plus reconnus et mieux payés.
« On a franchement décidé que c'était assez. Il faut qu'on soit reconnus, qu'on nous entende. On est dans un moment charnière! Cela fait 25 ans qu'on se bat pour de meilleurs salaires. »
D'autres grèves ne sont pas exclues en septembre si les ententes ne sont pas conclues avec le gouvernement.
Un service essentiel selon la Fédération des comités de parents du Québec
Le président de la Fédération des comités de parents du Québec, Kévin Roy, joint sa voix aux syndicats et veut que le transport scolaire soit considéré comme un service essentiel.
Nous ne sommes pas les seuls acteurs à demander des changements dans la négociation des contrats, affirme-t-il. Cela risque de devenir un enjeu prioritaire, même si cela n'a pas été nommé comme une des sept priorités du ministère. Le transport scolaire, la pénurie de main-d'oeuvre, on devrait s'y attarder, on devrait s'y pencher.
« Je suis certain que si le transport n'était pas assuré, il y aurait des élèves qui resteraient à la maison. Il y a des parents, des familles, qui n'ont pas de plan B. »
Le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS) a d'ailleurs connu plusieurs épisodes de ruptures de services au cours des derniers mois en raison d'un manque de personnel.
Avec les informations de Brigitte Marcoux