La Villa Neguac sera vendue à un entrepreneur du Nouveau-Brunswick

Le foyer de soins spéciaux, la Villa Neguac, qui avait vu son permis révoqué ce mois-ci va bientôt être rachetée par un entrepreneur du Nouveau-Brunswick.
La Villa Neguac va bientôt changer de propriétaire. Radio-Canada Acadie a appris qu’une entente a été conclue entre le propriétaire actuel de ce foyer de soins spéciaux et un acheteur.
Des pourparlers qualifiés de sérieux
ont eu lieu au cours des derniers jours avec deux acheteurs potentiels. Selon nos informations, un terrain d’entente a été trouvé avec l’un d’eux et une entente a été conclue lundi.
L'acheteur va prendre la direction de la Villa Neguac dès mercredi. Les résidents n’auront donc pas à déménager. Les parties impliquées dans cette transaction espèrent que la vente sera conclue d’ici au mois de juin.
Selon des sources bien au fait du dossier, l’acheteur n'est pas déjà le propriétaire d’autres foyers de soins spéciaux. Il a cependant de l’expérience dans le secteur des soins de longue durée et a une formation d’infirmier.
Radio-Canada Acadie a contacté le ministère du Développement social du Nouveau-Brunswick, mardi après-midi. Son porte-parole n'a pas souhaité faire de commentaire ou fournir des informations supplémentaires.
Le Foyer Saint-Bernard pas inclus dans la transaction
Le Foyer Saint-Bernard, qui a lui aussi perdu son permis d’exploitation le 17 janvier, n’est pas inclus dans la transaction.
Les deux résidents qui y demeurent toujours pourront déménager à la Villa Neguac s'ils le souhaitent et s’ils respectent les critères d’admissibilité de cet établissement.
Le permis d’exploitation de la Villa Neguac et du Foyer Saint-Bernard a été révoqué le 17 janvier 2023 par le ministère du Développement social du Nouveau-Brunswick, qui a donné aux résidents jusqu’au 17 février pour déménager.
Le gouvernement a indiqué que les établissements connaissaient des problèmes de fonctionnement
, que toutes les autres solutions possibles avaient été tentées et que la fermeture forcée constituait une mesure de dernier recours.
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Au cours des jours suivants, des employées de la Villa Neguac ont allégué qu’elles étaient laissées à elles-mêmes depuis quelques mois et que l’établissement n’avait plus de direction.
Elles ont aussi affirmé que le propriétaire des deux établissements – un entrepreneur originaire de l’Inde qui est poursuivi par plusieurs investisseurs et anciens partenaires – payait des factures en retard.
Un fournisseur de Caraquet a indiqué à CBC
que c’est pour cette raison qu’il a cessé de livrer des aliments à ces deux établissements en octobre dernier.« Je pense que c’est formidable »
Le maire de Neguac, Georges Savoie était au courant que des négociations avaient lieu en coulisses depuis quelques jours. Il se réjouit de voir qu’elles ont porté leurs fruits. Je pense que c’est formidable
, dit-il en entrevue avec Radio-Canada Acadie.
Il dit avoir rendu visite aux résidents de la Villa Neguac. Selon lui, ils savent que quelque chose se trame et s’attendent à ce qu’on leur annonce très prochainement qu’ils n’auront pas à déménager.
« Je pense que les citoyens et les familles sont contents de voir le résultat qui approche, où on pourra faire une annonce et dire "vous restez ici”. Je pense qu’ils sont déjà dans l'état d'esprit qu’ils vont rester là et qu’ils vont être dans leur chambre, dans leur chez-eux »
Il reste que le Foyer Saint-Bernard n’a pas été vendu. À moins d’un revirement, il fermera ses portes.
Les gens à qui j’ai parlé ne sont pas surpris que ça ne fasse pas partie de l’entente qui est en négociation actuellement à cause de l’âge de la structure [du Foyer Saint-Bernard]. C’est de valeur, on a 23 lits qui ne seront pas là
, affirme Georges Savoie.
Perdre ce foyer de soins spéciaux de 23 places ne serait pas idéal, selon le maire. Mais il fait la part des choses et estime que la vente de la Villa Neguac, et la possibilité que les derniers résidents du Foyer Saint-Bernard y déménagent, est un bon compromis
.