Des travailleurs du Nicaragua à la rescousse de Boisaco

Le processus visait à accueillir 14 travailleurs.
Photo : Radio-Canada / Camille Lacroix
Pour remédier au manque de main-d'œuvre, la compagnie Boisaco a décidé de recruter neuf personnes du Nicaragua pour travailler dans ses installations de Sacré-Cœur et celles de son partenaire Bersaco, aux Bergeronnes.
Le président de Boisaco, Steeve St-Gelais, a entrepris les démarches de recrutement international au printemps 2021, puisque l’entreprise était particulièrement touchée par le manque d'employés.
Une des solutions que plusieurs entreprises ont déjà envisagées, c’est d’avoir recours à des travailleurs qui sont issus de l’immigration. Le processus visait à accueillir 14 travailleurs, il y en a 9 qui sont arrivés. Les autres vont arriver plus individuellement. Le processus a quand même été très long, on parle de presque deux ans
, explique-t-il.
Sept des neuf travailleurs ont fait de Sacré-Cœur leur chez-soi. Les deux autres travailleurs du Nicaragua sont pour leur part établis aux Bergeronnes pour travailler dans l’entreprise partenaire de Boisaco, Bersaco.
Boisaco a acquis une ancienne auberge à Sacré-Cœur pour les loger pendant la durée de leur contrat de deux ans.
Pour sa part, la mairesse de Sacré-Cœur, Lise Boulianne, espère que les travailleurs s'établiront sur la Côte-Nord avec leur famille de façon permanente.
Ça va contrer facilement la dévitalisation de nos municipalités. On sait que la Haute-Côte-Nord est en baisse démographique. Chaque année, on voit nos citoyens quitter le territoire et nos jeunes quitter pour étudier, mais qui ne reviennent pas
, déclare-t-elle.
Un accueil préparé et adapté
Afin de faciliter l’arrivée des nouveaux arrivants, la coordonnatrice loisir, culture et tourisme pour la municipalité de Sacré-Cœur, Nancy Lamontagne, a travaillé en collaboration avec Boisaco et les commerçants de la municipalité afin de préparer l'arrivée des Nicaraguayens.
On a travaillé sur un lexique qui a été distribué à toutes les entreprises de la municipalité. Le lexique est en français et en espagnol pour que les gens puissent les accueillir avec des mots en espagnol
, raconte-t-elle.
Elle ajoute que la population de Sacré-Cœur a été très réceptive.
« Même les gens du Nicaragua nous ont dit qu’ils trouvaient ça super de voir les gens sortir leur lexique pour leur parler »
Boisaco compte également accueillir une douzaine de travailleurs en provenance du Sénégal d’ici la prochaine année.
Avec les informations de Camille Lacroix