Rentrée parlementaire : un menu législatif chargé pour la CAQ
Le premier ministre du Québec François Legault
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roussel
Éducation, santé, tarifs d'électricité... Le premier ministre François Legault et ses ministres se pencheront sur plusieurs dossiers urgents à l'occasion de la session parlementaire qui s'ouvre mardi.
Dès mardi matin, une commission parlementaire reprend l'étude d'un projet de loi visant à plafonner l'augmentation du tarif d'électricité résidentiel.
Il sera question de la transition énergétique du Québec, ou encore du rôle que jouera Hydro-Québec dans les prochaines années. Des entreprises ont récemment transmis à la société d'État des demandes d'alimentation totalisant 23 000 mégawatts, révélait Radio-Canada.
Lors de cette session qui se termine le 9 juin, le gouvernement étudiera également un projet de loi portant sur la gestion des données dans le réseau de la santé pour le rendre plus efficace. Le ministre de la Santé a d'ailleurs présenté mardi un nouveau site Internet où les temps d'attente des hôpitaux sont consignés et mis à jour régulièrement.
Il sera également question du projet de loi sur l'élargissement de l'aide médicale à mourir, qui vise à encadrer notamment des demandes anticipées pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
La Chambre a siégé l'automne dernier après la victoire écrasante de la Coalition avenir Québec (CAQ) le 3 octobre, mais les travaux n'ont duré que deux semaines. Une pratique
pour son équipe, avait dit François Legault, qui a permis aux recrues de se familiariser avec le fonctionnement du Parlement.
La CAQ a annoncé ses couleurs pour les prochains mois, notamment en marge du caucus de présession la semaine dernière à Laval. Le ministre de l'Éducation Bernard Drainville a notamment présenté les sept priorités auxquelles il entend s'attaquer en Éducation.
Un gouvernement d'échecs
En entrevue mardi matin, le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, disait vouloir talonner le premier ministre sur son bilan en matière de services essentiels. Les Québécois n'ont pas accès aux services de garde, en santé ou en éducation. [Les caquistes] en sont dans leur cinquième année, ils doivent répondre de leur inaction pour que les services soient rendus
, a-t-il déclaré à l'émission Tout un matin à ICI Radio-Canada Première.
Ce n'est pas un gouvernement de résultats, mais un gouvernement d'échecs
, a réitéré le chef intérimaire lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale.
Québec solidaire a estimé que le gouvernement de la CAQ devra être plus transparent, notamment sur son recours aux services du cabinet McKinsey, ou encore sur les raisons de la démission surprise de la PDG d'Hydro-Québec, Sophie Brochu.
On a le droit de savoir ce qu'il se passe
, a affirmé le porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois, qui réclame une commission parlementaire d'urgence pour entendre Sophie Brochu.
Le Parti québécois a estimé pour sa part que la CAQ démontre des signes prématurés d'usure
. (La CAQ) commence l'année avec ses objectifs, ses tableaux de bord, comme s'il n'y avait pas eu d'élection, comme s'il n'y avait pas eu ces quatre dernières années avec un gouvernement de la CAQ aux commandes en santé et en éducation
, a déclaré Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia.