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Service médical en cas de viol : Vitalité reporte une formation par manque d’intérêt

Une salle d'examen dans une clinique médicale.

Vitalité compte en ce moment 16 infirmières examinatrices en cas d’agression sexuelle qui offrent le service médico-légal en tout temps dans sept hôpitaux situés dans trois zones sanitaires (photo d’archives).

Photo : Getty Images / Jim Still-Pepper

Radio-Canada

Le Réseau de santé Vitalité au Nouveau-Brunswick reporte une formation qui devait être donnée en février pour répondre à la pénurie d’infirmières examinatrices en matière d’agression sexuelle en raison d’une participation insuffisante.

Trois infirmières immatriculées se sont inscrites à la formation, mais aucune d’entre elles ne travaille dans les régions d’Edmundston (zone 4) et de Campbellton (zone 5) où les besoins sont plus importants, explique la vice-présidente principale aux programmes de la clientèle et des soins infirmiers de Vitalité, Sharon Smyth-Okana.

Mme Smyth-Okana précise que la formation de 64 heures nécessite beaucoup de ressources ainsi que la collaboration de partenaires gouvernementaux et communautaires, dont les services aux victimes, les forces de l’ordre, les laboratoires judiciaires, les procureurs.

Ces infirmières doivent effectuer des examens médico-légaux. Elles doivent recueillir sur les patientes des preuves matérielles admissibles en cour et leur donner les soins appropriés avec compassion.

Le service a retenu l’attention l’automne dernier lorsqu’une femme a témoigné d’avoir été refoulée à l’Hôpital régional Dr Everett Chalmers à Fredericton parce qu’aucune infirmière examinatrice n’était alors disponible pour faire cet examen.

Selon cette femme de 26 ans que CBC/Radio-Canada n’identifie pas, les autorités médicales lui ont dit de rentrer chez elle pour la nuit, de ne pas prendre de douche ni changer de vêtements et d’utiliser les toilettes aussi peu que possible pour préserver les éléments de preuves, et de retourner à l’hôpital le lendemain.

Son cas a poussé le Réseau de santé Horizon à réviser le service. L’organisation a annoncé son intention d’embaucher plus d’employées à temps plein et de coordonnatrices, entre autres changements. Horizon n’a pu fournir cette semaine une mise à jour sur ces démarches.

Sharon Smyth-Okana donne une entrevue.

Vitalité dispose d'un plan pour que les patients reçoivent en temps opportun l’appui et les soins appropriés, explique la vice-présidente Sharon Smyth-Okana (photo d'archives).

Photo : Radio-Canada

Contrairement à Horizon, Vitalité ne compte pas embaucher plus d’infirmières examinatrices à temps plein, indique Mme Smyth-Okana.

Vitalité compte 16 infirmières examinatrices qui travaillent sur appel pour un service offert 24 heures par jour, 7 jours sur 7, dans sept hôpitaux répartis dans trois grandes zones sanitaires. Trois autres infirmières examinatrices sont en congé.

Voici leur nombre par région sanitaire :

  • Edmundston, zone 4 : quatre infirmières actives (une en congé);
  • Campbellton, zone 5 : cinq infirmières actives (deux en congé);
  • Bathurst, zone 6 : sept infirmières actives.

Horizon dessert la région de Moncton (zone 1), mais Vitalité y compte aussi une infirmière examinatrice qui appuie le Centre Boréal d’expertise pour enfants et adolescents, indique Mme Smyth-Okana.

La télémédecine est envisagée

Vitalité s'efforce d’offrir le service aux patients qui en ont besoin, souligne Sharon Smyth-Okana. Selon elle, Vitalité envisage de nouvelles idées pour appuyer le programme, par exemple la télémédecine.

Du 1er avril 2022 au 27 janvier 2023, 82 personnes ont demandé le service des infirmières examinatrices dans les établissements de Vitalité. Si la tendance se maintient, il pourrait y en avoir environ 120 d’ici la fin de l’exercice 2022-2023. Il y en a eu 177 en 2021-2022, 214 en 2020-2021 et 182 en 2019-2020.

Un plan de gestion est en place pour assurer que les patients reçoivent en temps opportun l’appui et les soins et pour que les options offertes aux victimes soient maximisées, affirme Sharon Smyth-Okana.

Elle ajoute que Vitalité poursuit ses efforts pour former plus d’infirmières examinatrices. L’objectif est d’en compter huit actives dans chaque zone sanitaire.

Chaque infirmière examinatrice doit effectuer 36 heures de formation continue par année pour demeurer compétente.

D’après un reportage de Bobbi-Jean MacKinnon, de CBC

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