L’Europe veut l’aide du Canada pour réduire sa dépendance à la Chine
Le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, et le ministre fédéral de l'Innovation, François-Philippe Champagne, à l'émission Zone économie
Photo : Radio-Canada
Afin d’atteindre ses objectifs d’électrification des transports, l’Europe aura besoin de multiplier par 15 sa consommation de lithium d’ici 2030, a indiqué le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, lors d'un passage à Montréal.
Les pays européens auront besoin de pays alliés comme le Canada pour décarboner leurs économies.
M. Breton donnait une conférence commune avec le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie François-Philippe Champagne, organisée par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) lundi.
Ils ont réitéré l’importance de réduire la dépendance des pays alliés à la Chine pour différents procédés industriels. Aujourd’hui, on est beaucoup trop dépendant de l’industrie des semi-conducteurs à Taiwan dont la souveraineté est contestée par la Chine, a indiqué M. Breton. Ça nous met à risque.
Au cours de sa présentation, le commissaire a présenté la Chine comme un rival systémique
de l’Europe, tout en précisant qu’il était aussi d’un partenaire économique.
Il ne s’agit pas d’exclure tout commerce avec la Chine, mais d’avoir une certaine autonomie, a-t-il précisé lors d’une mêlée de presse en marge de la conférence.
Il a poursuivi avec l’exemple des semi-conducteurs. L’Union européenne veut que 20 % de la production des semi-conducteurs se fasse en Europe. On ne va pas tout faire. On n’est pas en train de tout rapatrier. On est en train de trouver des solutions qui nous permettent de renforcer les chaînes d’approvisionnement.
Si l’Europe veut rapatrier une partie de sa production en interne, elle souhaite aussi s’appuyer sur des partenaires amis
, a affirmé M. Breton. Il a noté que le Canada se démarque notamment à l’égard de la filière des batteries et de l’hydrogène vert.
