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Main-d’œuvre indépendante : le CISSS de la Côte-Nord demande l’aide de Québec

Vue en contre-plongée de l'hôpital de Sept-Îles l'hiver.

L'hôpital de Sept-Îles (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Mageau

Radio-Canada

Aux prises avec un recours à de la main-d’œuvre indépendante qui plombe son budget, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord interpelle le ministère de la Santé pour qu'il l’aide à gérer son personnel.

Le CISSS a envoyé une lettre en novembre 2022 dans laquelle il indiquait vouloir être accompagné par le gouvernement afin de réduire le recours à de la main-d’œuvre indépendante pendant les trois prochaines années. Toutefois, le CISSS n'a pas divulgué davantage d'informations sur le contenu de cette lettre.

Le recours à ce type de main-d’œuvre a un impact considérable sur les finances de l’organisation. Il pourrait même atteindre des sommets au CISSS de la Côte-Nord en 2023.

La part de son budget consacrée à la main-d'œuvre indépendante ne cesse d'augmenter depuis quelques années. Elle aurait même plus que doublé en trois ans.

En 2019-2020, près de 7 % de son budget était versé à de la main-d'œuvre indépendante. En 2021-2022, cette catégorie de travailleurs avait grugé 17 % du budget annuel du CISSS.

En mai dernier, le CISSS prévoyait que le recours à de la main-d'œuvre indépendante allait représenter près de 70 % de son déficit record anticipé de 70 millions de dollars pour l'année financière en cours, soit l’année 2022-2023.

Il s’agit d’un déficit cinq fois plus élevé que celui enregistré en 2018.

Pour remédier à ses problèmes de main-d’œuvre, le CISSS affirme être déjà à l'œuvre avec certaines centrales syndicales dans le but de trouver des solutions à l’interne.

Du côté du Syndicat des intervenants et des intervenantes de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ), on se dit content de cette démarche de la part du CISSS.

Les problèmes soulevés dans la lettre, c’est sûr qu’en tant que syndicat, ça fait longtemps qu’on les dénonce, note la présidente du syndicat, Karine Ouellet-Moreau.

Le SIISNEQ évalue que le coût de la main-d’œuvre indépendante est trois fois plus élevé que celui des employés du réseau public.

Son de cloche similaire à l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux, qui affirme elle aussi s’inquiéter du recours à de la main-d’œuvre indépendante, cette fois-ci par le CISSS de la Gaspésie.

Avec les informations de Lambert Gagné-Coulombe

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