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Memphrémagog Conservation craint la construction d’une usine sur un dépotoir à Coventry

Survol en drone d'une portion des terrains de Durocher-Milani sur le bord du lac Memphrémagog.

La construction d'une usine de PFAS serait autorisée sur le site d'un dépotoir au Vermont qui est situé près du lac Memphrémagog. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

L'organisme Memphrémagog Conservation s'inquiète de la construction d'une usine de prétraitement des polluants éternels (PFAS), qui serait autorisée à Coventry au Vermont, située près du lac Memphrémagog.

Un moratoire temporaire a été imposé par le Vermont pour empêcher le déversement de lixiviat dans ce cours d'eau, notamment la source d'eau potable de la grande région de Sherbrooke. Le lixiviat est le « jus de poubelle » provenant du dépotoir appartenant à l'entreprise Casella. En septembre 2021, le Vermont envisageait même de réclamer à cette entreprise que le lixiviat soit traité définitivement à Montpellier, plutôt qu'à proximité du cours d'eau.

Or, Casella Waste a obtenu un permis de l'Agence environnementale du Vermont pour la construction de cette usine sur le site de son dépotoir, à Coventry. Cette dernière servirait à prétraiter les résidus liquides du dépotoir.

La présidente de Memphrémagog Conservation, Johanne Lavoie, s'alarme que cette usine soit une porte ouverte qu'on ne pourra plus jamais refermer.

La compagnie de déchets veut construire une usine expérimentale qui va rejeter des polluants dans le lac éventuellement, a-t-elle soutenu au micro de Vivement le retour.

Elle explique que les PFAS sont des composés perfluorés qui sont reconnus pour être des perturbateurs endocriniens, qui ne se décomposent pas et qui donc s'accumulent dans la nature.

« On a des preuves que le site de déchet [actuel] coule et contamine la nappe phréatique du lac Memphrémagog.  »

— Une citation de  Johanne Lavoie, présidente de Memphrémagog Conservation

Johanne Lavoie espère que Québec portera en appel la décision de l'autorisation de cette usine de PFAS. Aussi, étant un lac international, le Canada devrait être en mesure de faire appliquer ce qu'on appelle la Loi du traité des eaux limitrophes, estime la présidente.

« Je crois qu'on mérite d'être protégés, et je fais appel à nos gouvernements. »

— Une citation de  Johanne Lavoie, présidente de Memphrémagog Conservation

Pourquoi on n'agirait pas avant qu'il ne soit trop tard?, lance Johanne Lavoie.

L'attachée de presse du député d'Orford, Gilles Bélanger, a précisé que le dossier a été transmis au ministère de l'Environnement.

Le Groupe Casella Waste n'a pas répondu à notre demande d'entrevue. Il n'a donc pas été possible d'en apprendre davantage sur les procédés qui seront utilisés à l'usine de prétraitement.

Rappelons qu'en 2019, plusieurs Estriens s'étaient mobilisés contre l'agrandissement du dépotoir où doit être construit l'usine.

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