Des conseillers municipaux à Winnipeg formés pour administrer la naloxone en cas d’urgence
Cory Guest est formateur pour le Service d’incendie et de soins paramédicaux de Winnipeg. Il a formé plusieurs conseillers municipaux pour leur apprendre à utiliser la naloxone.
Photo : Radio-Canada / Radjaa Abdelsadok
Une quinzaine d’élus municipaux de Winnipeg ont assisté, lundi, à une formation pour apprendre à utiliser la naloxone, un antidote temporaire qui permet d’inverser les effets d’une surdose d’opioïdes.
Le maire de Winnipeg, Scott Gillingham, explique que cette formation est une initiative de son bureau, afin de former le plus grand nombre en cas d’urgence
.
Plusieurs conseillers présents étaient ravis de cette formation, comme le conseiller municipal de Saint-Boniface, Mathieu Allard. Il estime que l'expérience était très instructive.
« En tant que conseiller, je pense que notre rôle est aussi à la sensibilisation afin de comprendre que ce n'est pas difficile à faire. »
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Selon le formateur Cory Guest, en plus de la mise en pratique, l’un des objectifs est aussi de sensibiliser les participants aux causes de la crise des opioïdes.
« Pourquoi les gens utilisent-ils les drogues ? La majorité du temps, cela s’explique par des traumatismes. On voit ces cas tout le temps. Alors c’est la responsabilité des élus de prendre ce sujet en main pour traiter les causes de cette crise. »
Pour sa part, Mathieu Allard, ajoute que cette formation l'a encouragé à poursuivre la discussion sur le sujet pour penser à d'autres programmes afin de remédier à la crise des opioïdes. Cependant, il note qu'elle aurait pu toucher à davantage de sujets.
« Je regrette que la formation se soit concentrée uniquement sur les drogues de rue. Il faudrait aussi traiter des dégâts que peut causer l'alcool par exemple », estime M. Allard.
Le maire Gillingham rappelle quant à lui que des kits de naloxone ainsi que les défibrillateurs sont disponibles gratuitement à travers les Services de la Ville. En cas d’urgence, les usagers peuvent faire appel aux ambulanciers ou encore à des organismes, comme Saint-Boniface Street Links.
Avec les informations de Bartley Kives