Lafrenière a bon espoir que le traité avec les Innus de Petapan sera conclu d’ici fin mars
Ian Lafrenière n’a pas indiqué ce qui pourrait arriver si les parties n'arrivaient pas au bout des négociations d’ici la fin du mois de mars. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, garde bon espoir de conclure la négociation pour le traité de Petapan, d'ici le 31 mars.
Le processus a pour but d'organiser, par un traité, une sortie des communautés de Mashteuiatsh, au Lac-Saint-Jean, de Nutashkuan et d'Essipit, sur la Côte-Nord, de leur assujettissement à la Loi sur les Indiens.
Des sommes seraient notamment versées à ces trois communautés pour qu’elles puissent devenir plus indépendantes face à l'État.
J’ai de la misère à qualifier ce traité parce qu’il n’y a rien de ce type qui a été signé récemment au Canada. Si l’on regarde ce qu’on a connu dans le passé, [dont] la paix des braves et la Convention de la Baie-James, c’est une grande entente de ce type
, affirme Ian Lafrenière.
« C’est plus de 43 ans de négociations qu’on espère voir aboutir pour le 31 mars. »
Selon le chef de la communauté d’Essipit, Martin Dufour, les négociations avec Québec vont bon train.
Le chef précise qu’il y a encore quelques impasses depuis quelques semaines
. Il demeure toutefois optimiste de pouvoir conclure la négociation sous peu.
On a encore des bogues à régler. La semaine dernière, on a eu des tables [de négociation NDLR]. On devrait faire en sorte de régler ça d’ici le 31 mars
, lance-t-il.
Ce traité ne concerne pas les communautés de Uashat mak Mani-utenam, Unamen Shipu, Pakua Shipu, Matimekush, Ekuanitshit et Pessamit, soit les autres communautés innues du Québec.
Il y a une quarantaine d’années, les neuf communautés étaient là. Au fil des années, il y a des communautés qui n’y croyaient plus et qui ont quitté la table. On a continué de négocier, car on croit que c’est la meilleure voie pour faire reconnaître nos droits
, raconte Martin Dufour.
Le ministre Lafrenière rappelle que son gouvernement est ouvert à signer des ententes semblables avec l’ensemble des communautés autochtones de la province.
Il n’a pas indiqué ce qui pourrait arriver si les parties n'arrivaient pas au bout des négociations d’ici la fin du mois de mars.