Le SIIIEQ rapporte des « enjeux médicaux » au bloc opératoire de Sainte-Anne-des-Monts

Le bloc opératoire du centre hospitalier de Sainte-Anne-des-Monts a fermé le 6 janvier. Depuis le 24 janvier, les services d'urgence ont repris (archives).
Photo : Radio-Canada / Sébastien Ross
Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ) affirme que ce sont des « enjeux médicaux » qui ont causé les fermetures récentes du bloc opératoire de Sainte-Anne-des-Monts. Le SIIIEQ demande une enquête immédiate au ministère de la Santé et des Services sociaux.
Après plusieurs bris de service en décembre, le CISSS de la Gaspésie annonçait, le 6 janvier dernier, la fermeture du bloc opératoire de l’hôpital annemontois pour une durée indéterminée.
Dans son communiqué, l’organisation faisait allusion à des enjeux liés à l’attractivité et de rétention du personnel infirmier
pour expliquer cette rupture de services.
Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec soutient plutôt que ce sont des enjeux médicaux
qui sont en cause.
« Actuellement, nos membres ne se sentent pas en sécurité de prodiguer des soins au bloc opératoire en raison d'enjeux médicaux. C'est ce qui a fait que le CISSS a mis sur pause le bloc opératoire du côté de Sainte-Anne-des-Monts. »
C’est de l’ordre de comportements humains liés à la qualité des soins, mais je n’en dirai pas plus parce qu’il y a des instances expertes qui doivent se prononcer dans le dossier
, ajoute M. Bujold.
Le directeur syndical précise que des infirmières ont interpellé la direction du CISSS
de la Gaspésie au début de décembre afin de lui faire part d’observations liées à la qualité de soin au bloc opératoire, comme prescrit par leur code déontologique.Le SIIIEQ
veut une enquête immédiateLe SIIIEQ
demande au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de mener une enquête rapidement dans cette affaire.Le Ministère doit enquêter pour valider, invalider, ou nuancer les allégations que nos membres ont faites
, croit Pier-Luc Bujold.
Selon le syndicat, le CISSS
a acheminé une demande en ce sens au Ministère à la fin du mois de décembre.« C’est une urgence de venir enquêter rapidement, car on a un service de proximité qui n’est pas offert à la population de la Haute-Gaspésie actuellement. »
M. Bujold est d'avis que cette enquête doit être menée avant la réouverture complète du bloc opératoire qui est prévue d'ici la fin de la semaine.
Nos membres veulent que les activités reprennent le plus rapidement possible, mais il faut que la lumière soit faite sur les allégations qu’elles ont faites
, soutient Pier-Luc Bujold. Il y a des éléments qui doivent se mettre en place avant cette reprise de services là et le CISSS en est bien conscient.
Le SIIIEQdiligence et respect
auprès des infirmières du bloc opératoire de Sainte-Anne-des-Monts dans cette affaire.
On ne remet pas en cause les agissements de l’employeur, mais le CISSS de la Gaspésie doit être aidé par le ministère dans ce dossier-là
, croit le président du SIIIEQ .
Le CISSS de la Gaspésie, pour sa part, indique « prendre au sérieux et analyser l’ensemble des allégations qui sont faites à l’égard des activités qui se déroulent dans son établissement afin d’assurer une offre de soins et services pérenne, stable et de qualité. »
L'organisation dit également être « en étroit contact avec le MSSS
dans ce dossier, comme l’exigent les situations de ruptures de services » et ne « souhaite pas commenter davantage les allégations qui touchent le bloc opératoire de Sainte-Anne-des-Monts à l’heure actuelle ».Au moment de publier ce texte, Radio-Canada était en attente de réponse auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux.
Le Collège des médecins du Québec ne peut commenter
Interpellé par Radio-Canada pour savoir si une enquête était en cours auprès d’un médecin pratiquant dans le bloc opératoire de Sainte-Anne-des-Monts, le Collège des médecins du Québec explique qu’en vertu du Code des professions, les enquêtes effectuées par le Bureau du syndic sont confidentielles jusqu’au dépôt d’une plainte disciplinaire
.
Par conséquent, je ne peux ni confirmer ni infirmer si un médecin en particulier a déjà fait l’objet de demandes d’enquêtes ou d’enquêtes
, écrit par courriel la relationniste du Collège des médecins, Leslie Labranche.
Une fois l’enquête menée, le Bureau du syndic peut décider de déposer une plainte devant le conseil disciplinaire. Ce n’est qu’à ce moment qu'une plainte devient publique.