Dix marathons en luge dans dix provinces pour Tyler McGregor

Le capitaine de l'équipe nationale de parahockey, Tyler McGregor
Photo : Radio-Canada / Jonathan Jobin
Le capitaine de l’équipe nationale de parahockey, Tyler McGregor, parcourt le pays pour compléter 42,2 km sur différents parcours, mais en luge, sur la glace. Difficile de trouver un projet plus canadien.
L'athlète 28 ans est un grand admirateur de Terry Fox depuis qu'il a subi une amputation de la jambe, à 15 ans, en raison d'un cancer des os similaire à celui de l'icône canadienne.
C’est similaire à ce que Terry Fox a vécu. Je l’admire depuis ce temps. Je fais 10 marathons, mais Fox l’a fait chaque jour. J’ai tellement de respect pour ce qu’il a accompli
, explique McGregor.
Le triple médaillé des Jeux paralympiques se trouvait en Outaouais, lundi, pour son 4e trajet depuis le début de son projet. Tyler McGregor, 28 ans, a complété la distance sur le site de Patinage en forêt, un parcours situé à Lac-des-loups.
« J’ai été chanceux de vivre, de recouvrer la santé et de continuer à jouer au hockey, un sport que j’adore. Cette expérience uni les gens et amène de l’espoir dans les communautés. »
C’est un grand défi physiquement, surtout pour les mains, les poignets et les épaules. On utilise beaucoup le haut de notre corps. Sur un parcours de trois heures ou plus, c’est plutôt douloureux
, mentionne le parahockeyeur qui doit aussi affronter la météo.
C’est difficile et je dois aussi affronter les éléments extérieurs. Il fait froid par moments. C’est beaucoup plus froid ici qu’en Colombie-Britannique il y a quelques jours
, rigole McGregor, qui a pu compter sur l’appui de plusieurs donateurs depuis le début de son projet.
L’ancien membre de l’équipe nationale Jean Labonté était sur place pour l’encourager. J’ai de la misère à m'imaginer le défi physiquement, mentionne le Gatinois. Je ne sais pas si j’aurais été capable de le faire à l’époque
, mentionne le Gatinois, qui a accompagné McGregor sur quelques kilomètres.
Un projet pour unir
Plus qu’un projet pour récolter des fonds, Sledge Skate of Hope, se veut un événement pour rassembler la communauté.
Je voulais aller à la rencontre des communautés. On a été tellement bien accueillis partout
, dit McGregor, qui a déjà visité l’Alberta, la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse. Des athlètes de sport adapté sont venus à ma rencontre, comme ici aujourd’hui. J'ai lancé le projet, mais il est poussé par les communautés. C’est la meilleure partie de l’expérience. Je veux rassembler les gens et aider le sport à grandir
, ajoute-t-il.
Les personnes qui ont un handicap font partie de la société. Elles participent à l'économie et au développement de la société comme n'importe qui d'autre. C’est naturel d’avoir ce genre d’opportunités à des endroits accessibles pour que le monde puisse s’émanciper
, souligne Jean Labonté.
« On peut faire notre sport avec un handicap, mais des joueurs qui n’ont pas de handicap aiment ça et se rassemblent avec nous. Ça rapproche les gens. »
Pour démontrer ce côté rassembleur, différents organismes avaient été invités au Lac-des-loups et ont assisté au parcours de McGregor, dont La Lanterne, qui intervient auprès des personnes qui vivent avec une déficience intellectuelle.
L’athlète espère récolter 100 000 $ lors de ses différents marathons et remettra le montant à la Fondation Terry Fox. Il complétera son dernier parcours le 24 février prochain, à l’Île-du-Prince-Édouard.