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La demande mondiale en pétrole commencera à chuter d’ici 2030, selon BP

Un chevalet de pompage tire du pétrole du sol à la brunante dans les environs de Calgary, en Alberta, le samedi 17 septembre 2022.

Selon BP, cette baisse s’explique en grande partie par la popularité croissante des véhicules électriques.

Photo : La Presse canadienne / Jeff McIntosh

La pétrolière BP prévoit une diminution graduelle de la demande en pétrole qui débutera au plus tard à la fin de la décennie. Les nouvelles prévisions de l’entreprise jettent également un doute sur la viabilité à long terme des gisements de pétrole canadien.

Dans son nouveau rapport annuel (Nouvelle fenêtre) (en anglais, seulement), BP présente trois scénarios qui varient en fonction de leurs ambitions climatiques. Son scénario le plus modéré prévoit que la demande mondiale va demeurer stable à 97 millions de barils par jour jusqu’en 2030 avant de commencer à décliner lentement pour s’établir à 75 MB/jour en 2050.

Les scénarios de transition énergétique accélérée et de carboneutralité prévoient une diminution de la demande en pétrole dès 2025. Ces modèles estiment que la demande mondiale en pétrole sera de 21 à 42 millions de barils par jour en 2050.

Selon BP, cette baisse s’explique en grande partie par la popularité croissante des véhicules électriques. Selon le scénario de transition énergétique accéléré, le monde pourrait en compter plus de 1,6 milliard en 2050.

Les combustibles alternatifs comme l’hydrogène gagneraient aussi en popularité dans le transport maritime et aérien, et pour alimenter les véhicules lourds.

La guerre en Ukraine a également poussé PB à revoir légèrement à la baisse ses prévisions pour la demande en pétrole et les émissions mondiales de gaz à effet de serre.

L’OPEP continue de dominer

Les prévisions de BP contiennent aussi de mauvaises nouvelles pour les producteurs canadiens, et en particulier ceux qui sont dans les sables bitumineux de l’Alberta. Le rapport précise que les coûts de production plus élevés dans les pays non membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) les rendront de moins en moins compétitifs.

De 75 % à 85 % de la baisse de production dans les scénarios "accélérés" et "Net zéro" et pratiquement toute la diminution dans le scénario de référence proviendra de pays non membres de l’OPEP, dit le rapport.

Un camion circule dans les sables bitumineux de Syncrude près de Fort McMurray le 1er juin 2014.

Les parts de marché des pays de l'OPEP pourraient passer de 34 % à 63 % d'ici 2050.

Photo : La Presse canadienne / Jason Franson

Depuis des années, l’Alberta fait campagne contre ce que le gouvernement provincial a souvent qualifié de pétrole des dictateurs. L’ambition de son industrie est d’être la dernière région productrice à extraire de l’or noir du sol. Toutes les grandes entreprises présentes dans les sables bitumineux se sont engagées à atteindre la carboneutralité d'ici 2050 (en anglais, seulement).

Les prévisions se cognent à la réalité

BP n’est pas la seule à prévoir un plafonnement de la demande en pétrole, en particulier quand ces prévisions se basent sur les engagements des pays en matière de diminution des émissions de gaz à effet de serre. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoyait, (Nouvelle fenêtre) par exemple, l’an dernier, que le pic de la demande en pétrole pourrait être atteint en 2024, si les gouvernements mettaient en place leurs propres cibles de réduction d’émissions.

Ces prévisions tardent néanmoins à se matérialiser. Le plus récent rapport de l’AIE (Nouvelle fenêtre) (en anglais, seulement) prévoit que la demande mondiale atteindra un niveau record en 2023, à 101,7 MB/jour.

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