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L’absence de travailleurs au centre-ville continue de nuire aux commerçants d’Edmonton

Le centre-ville d'Edmonton en janvier 2023.

Jeudi, le gouvernement provincial a annoncé un investissement de 4 millions de dollars afin de revitaliser le centre-ville d’Edmonton, notamment en s’attaquant aux problèmes sociaux.

Photo : Radio-Canada

Le centre-ville d’Edmonton a de la difficulté à se relever de la pandémie. La province a annoncé un investissement de 4 millions de dollars afin de soutenir des projets visant à le revitaliser, mais certains commerces semblent vouloir jeter l’éponge.

La fermeture des derniers grands locataires du City Centre Mall, Sport Chek et Atmosphere, annoncée mercredi, reflète cette nouvelle réalité.

Il s’agit d’une autre conséquence de l'inoccupation des bureaux au centre-ville d'Edmonton qui atteint un record de 23 %, selon le dernier rapport du CBRE, une société d’investissement en services immobiliers commerciaux.

Il est malheureux que ces entreprises aient décidé de quitter le centre-ville, affirme Alex Hryciw, présidente de la Coalition pour le rétablissement du centre-ville d’Edmonton. Nous espérons vraiment qu'il ne s'agit pas d'un effet domino, ajoute-t-elle.

Temps difficiles pour les commerçants

Adnaan Farooqui, propriétaire du restaurant Casablanca, au centre-ville d’Edmonton, affirme que les temps sont plutôt difficiles.

Je ne vois pas beaucoup de monde dans les rues, raconte-t-il. Normalement, à l’heure du lunch c’était très occupé avec les employés de bureau. Nous avions l’habitude de faire beaucoup d'argent, mais ,maintenant, au dîner, il n’y a que quatre ou cinq personnes par jour.

Selon lui, la pandémie est en partie en cause, en raison de l’introduction massive du télétravail. Une autre raison est qu'il y a trop de sans-abri [...] La sécurité est un problème, dit-il.

Elisa Zenari, propriétaire du restaurant Dalla Tavola Zenari, au centre-ville de la capitale, est dans la même situation.

Elle explique que peu de gens restent au centre-ville après le travail. Ça cause beaucoup de stress parce qu’on ne sait pas si des gens vont venir le soir et [après 17 heures] c’est comme la moitié de notre chiffre d'affaires, confie-t-elle.

Elle croit qu'il faudrait investir plus d’énergie pour inciter les gens à rester au centre-ville.

Selon Adnaan Farooqui, la nouvelle ligne de train léger qui se rend au centre-ville devrait contribuer à attirer plus de gens.

Solutions possibles

La solution est [...] de faire revenir les gens au bureau, et d'encourager les entreprises à le faire, tant dans le secteur privé que dans le secteur public, croit Mark Anderson, vice-président de CBRE. Je pense que cela aidera à créer un centre-ville exceptionnellement dynamique comme avant la pandémie.

Selon Alex Hryciw, en plus d’un plan soutenu de la Ville et de la province pour ramener les travailleurs au centre-ville, il faut résoudre plusieurs problèmes afin que les gens aient envie d'y passer du temps.

Elle soutient qu'il faut notamment améliorer la sécurité dans la ville. À Edmonton, nous sommes face à une crise de santé mentale et de dépendance qui se joue dans nos rues, ajoute-t-elle. Nous devons [également] prioriser le nettoyage des rues, le déneigement et le ramassage des ordures.

Lors de son annonce, jeudi, le gouvernement provincial a précisé que l’argent servira, entre autres, à la création d’un groupe de travail chargé de s'attaquer aux problèmes sociaux à Edmonton, ainsi que des investissements continus pour améliorer l'accès aux services de lutte contre la dépendance et l'itinérance.

L’Université de l'Alberta a également annoncé la semaine dernière, le transfert de 500 de ses employés dans l'un de ses bâtiments du centre-ville, avenue Jasper. Selon Alex Hryciw, cela pourrait aider à améliorer la situation.

Avec les informations de Sofiane Assous

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