Le taux d’inoccupation à Sudbury à son plus bas en 10 ans
La concurrence est forte pour les logements abordables dans le Grand Sudbury. (Photo d'archives)
Photo : CBC/Angela Gemmill
Le pourcentage de logements locatifs vacants dans le Grand Sudbury s’établit à 2,3 % et les ménages à faible revenu sont les plus touchés, selon le rapport annuel de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).
Les personnes et les familles moins nanties sont celles qui ont plus de difficulté à se trouver un logement, car elles sont en concurrence avec l’ensemble des locataires, selon l’analyste de la SCHL
Tad Mangwengwende.Si vous avez un faible revenu au départ, à quelle partie du [marché locatif déjà limité] avez-vous vraiment accès?
a-t-il demandé.
« Il faut vraiment se concentrer de manière concertée sur l’offre de logements abordables pour nos ménages à faible revenu. »
Le prix moyen d’un logement de deux chambres dans la ville du nickel est de 1254 $ par mois, soit légèrement sous la moyenne nationale (1258 $).
La moyenne pour le Grand Sudbury est toutefois stable
, contrairement à la tendance générale au pays.
Le marché locatif a évolué ces dernières années avec l’afflux de nouveaux arrivants grâce au Programme pilote d'immigration dans les communautés rurales et du Nord.
Les travailleurs qui ont immigré sont souvent accompagnés par leur famille et cherchent donc des logements plus grands, comparativement aux étudiants, dont le nombre a diminué au cours des dernières années.
Il y a donc un peu moins de demande pour les logements avec une seule chambre, alors que ceux qui en comptent deux ou trois ont un taux d'inoccupation plus bas.
Cette tendance devrait se poursuivre, estime M. Mangwengwende.
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Le faible taux d'inoccupation dans le Grand Sudbury est le résultat de la demande qui augmente constamment et des loyers qui ne sont pas assez élevés par rapport aux coûts de construction de nouveaux logements, selon Paul Zulich, directeur de l’entreprise de gestion immobilière Zulich.
La hausse des taux d’intérêt accentue également la pression sur le marché locatif, car plusieurs personnes qui souhaitent s’acheter une maison ne peuvent pas se le permettre et doivent continuer de louer, selon le rapport de la SCHL .
M. Zulich affirme que la croissance économique et une forte augmentation des loyers pourraient encourager les promoteurs immobiliers à construire davantage de logements.
Il faut toutefois suffisamment de logements abordables pour attirer de nouveaux résidents, une réalité qualifiée de casse-tête
par M. Zulich.
Tad Mangwengwende affirme qu’il faut s’assurer que les travailleurs qui viennent pourvoir les postes vacants puissent être logés, peu importe leurs revenus.
Avec les informations de Kate Rutherford, CBC