Grève des chauffeurs d’autobus : 6000 élèves sans transport scolaire

Environ 85 chauffeurs d'Autobus Tremblay et Paradis, et de sa filiale Autobus B.R., sont en grève.
Photo : Radio-Canada / Colin Côté-Paulette
Près de 6000 élèves de Québec et Lévis sont privés de transport scolaire, ce matin, en raison de la grève des 85 chauffeurs d'Autobus Tremblay et Paradis et de sa filiale Autobus B.R. Un débrayage qui cause bien des maux de tête aux parents des élèves touchés.
À la Polyvalente de L’Ancienne-Lorette, une grande file de voitures de parents venus reconduire leur enfant s’est formée aux abords de l’école. J'ai retardé mon entrée au travail, mon patron est gentil
, indique une mère. Je dois partir du travail pour venir les reconduire et retourner au travail
, mentionne un père.
Ce débrayage touche les élèves des centres de services scolaires de la Capitale, des Découvreurs, des Navigateurs et ceux de la Commission scolaire Central Québec.
Les membres du syndicat des chauffeurs ont voté pour un mandat de grève de 10 jours, dont 7 jours consécutifs jusqu’au mardi 7 février prochain. Trois autres journées de grève sont prévues ultérieurement à des dates qui restent à déterminer.
Horaire et salaire au centre du litige
C'est principalement la question des horaires, mais surtout du salaire des chauffeurs qui est au cœur du conflit. Le syndicat demande à la partie patronale de garantir 25 heures de travail par semaine aux chauffeurs.
On fait des heures coupées, ce sont de vraies 25 heures par semaine; faites le calcul à 20, 22 voire même 15 $ de l’heure, ce n’est pas beaucoup
, indique la présidente du secteur transport scolaire à la CSN, Josée Dubé.
Selon le syndicat, il y a assez d’argent dans les coffres de l’employeur pour répondre aux demandes des membres. Le ministère a descendu de l’argent vers les [centres de services] scolaires, les [centres de services] scolaires les donnent aux transports; ce n’est pas compliqué, il faut que la chaîne continue jusqu’aux chauffeurs
, ajoute-t-elle.
Le travail est aussi de plus en plus ardu, selon Mme Dubé qui avance que de moins en moins de retraités veulent faire ce métier. Le travail est difficile [...] car il faut gérer les enfants [...] alors il faut que ce soit attractif.