Thompson, dans le nord du Manitoba, pourrait perdre sa seule clinique vétérinaire

Si cela se confirme, plusieurs personnes devront effectuer une longue distance pour soigner leurs animaux.

Ce serait dévastateur pour le Nord, de voyager sur une autoroute qui est assez longue pour accéder à des services, s’inquiète Ainslee McLaughlin, un propriétaire d'animaux de compagnie à Thompson.

Dans une lettre datée du 15 janvier, Keri Hudson Reykdal, la seule vétérinaire de Thompson, a indiqué au conseil municipal, la nécessité d’augmenter le personnel de la clinique. À défaut de quoi, les services seront réduits et elle pourrait fermer la clinique en juin.

Hudson Reykdal, qui est aussi propriétaire de la clinique, est arrivée dans la ville en 2021. Au fil des années, les employés ont quitté la clinique, et elle est maintenant à bout d’énergie.

Hudson Reykdal, craint aussi que les propriétaires doivent se tourner vers d'autres cliniques qui sont déjà surchargées de travail et en sous-effectif .

Cela ne fait que créer un effet de ruissellement sur les cliniques des autres régions de la province qui essaient de prendre le relais.

Se tourner vers l’étranger

La situation est telle que la Ville de Thompson a exploré au mois d’août avec Hudson Reykdal la possibilité de faire venir des vétérinaires étrangers.

Le directeur municipal de Thompson, Anthony McInnis, et la mairesse Colleen Smook ont rencontré Hudson Reykdal, qui planifiait de faire venir deux vétérinaires du Mexique pour travailler dans la ville.

Ces vétérinaires avaient déjà travaillé et étudié au Canada, a souligné M. McInnis dans un courriel, et ils étaient qualifiés pour travailler sous sa [Hudson Reykdal ] supervision jusqu'à ce qu'ils obtiennent leur accréditation canadienne.

M. McInnis a indiqué qu'il avait été en contact avec le bureau du ministre provincial de l'Immigration, Jon Reyes, pour discuter de l'accélération du transfert des vétérinaires à Thompson.

Ils ont indiqué qu'ils étaient en mesure d'aider avec tous les documents et processus, mais qu'ils avaient besoin que les noms et les détails leur soient soumis avant de pouvoir commencer, précise M. McInnis.

Hudson Reykdal a expliqué que les deux vétérinaires ont fini par venir au Manitoba, mais que leurs papiers n'étaient pas en règle, et, par conséquent ils ne pouvaient pas travailler dans la province. 

Il n'y avait rien à faire, regrette-t-elle.

Plusieurs autres communautés du sud du Manitoba ont également exploré la possibilité de faire venir des vétérinaires qualifiés déplacés par la guerre en Ukraine.

Depuis plusieurs années, les cliniques vétérinaires manitobaines, en raison du manque de main-d'oeuvre, ont du mal à répondre adéquatement à la demande des propriétaires d’animaux, aussi bien dans la capitale Winnipeg qu'en milieu rural.

Avec les informations d'Ethan Butterfield