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Dix ans après sa création, le Défi 28 jours sans alcool prend toujours du galon

Deux verres d'un liquide rosé.

Le Défi 28 jours sans alcool est né d'une initiative de Jean-Sébastien Chouinard, qui souhaitait réduire sa consommation d'alcool.

Photo : iStock / Irina Shpiller

Radio-Canada

Au début de 2012, Jean-Sébastien Chouinard voulait « prendre une pause » dans sa consommation d'alcool. Il ne se doutait pas que son initiative créerait un mouvement et que, l'année suivante, il s'associerait avec la Fondation Jean-Lapointe pour créer le Défi 28 jours sans alcool.

Tout a commencé par un événement Facebook créé pour inviter ses amis et ses collègues de l'industrie de la publicité à se joindre à son initiative : pendant le mois de février, pas d'alcool. Ça a fait mouche.

Ça a créé un petit mouvement à Montréal parmi les agences de pub et les influenceurs, souligne-t-il en entrevue dimanche à RDI.

Il n'en fallait pas plus pour que la Fondation Jean Lapointe s'intéresse au mouvement. En février 2013 est née la levée de fonds du Défi 28 jours sans alcool. Depuis, l'événement est devenu une tradition de plus en plus ancrée dans les pratiques des Québécois – en lieu et place du Dry January, populaire du côté anglophone. La Fondation a notamment amassé plus de cinq millions de dollars en dons pour la prévention de l'alcoolisme chez les jeunes.

Jean-Sébastien Chouinard a récemment partagé son sentiment de fierté dans un message publié sur Facebook. Si tu m'avais dit [cela] il y a 10 ans, [...] je ne t'aurais jamais cru, a-t-il écrit.

Les gens sont motivés. Ils veulent le faire, ils veulent se challenger à être sobre pour 28 jours, dit-il en entrevue.

« On a pu sensibiliser presque un million d'enfants depuis 10 ans. C'est presque 100 000 enfants par année. »

— Une citation de  Jean-Sébastien Chouinard, fondateur du Défi 28 jours sans alcool

Des recommandations controversées

M. Chouinard se rallie aux nouvelles recommandations du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) (Nouvelle fenêtre), qui suggèrent une diminution importante de la consommation d'alcool. L'organisme estime que le niveau de risque faible pour la santé se situe sous la barre des deux consommations par semaine. Depuis 2011, on évoquait plutôt 15 consommations pour les hommes et 10 pour les femmes sur une base hebdomadaire.

La nouvelle ligne directrice est applaudie par certains, mais jugée trop radicale par le directeur de la prévention à l'Institut de cardiologie de Montréal.

On pense que le Défi 28 jours peut s’attacher à ça. Au lieu de le prendre sur la défensive, [tu peux] voir comment le Défi peut t’aider à prendre cette réflexion, mentionne pour sa part M. Chouinard.

Celui-ci compare d'ailleurs le Défi à un marathon : parfois, on peut marcher au lieu de courir.

C’est un défi, donc on vous demande d’être sobres pendant 28 jours, mais c’est comme un marathon. Il y a des gens qui courent pendant 42 km, mais il y a aussi des gens qui courent pendant 38 km. Si tu veux boire à la Saint-Valentin ou au Super Bowl, tu peux le faire.

Cette année, M. Chouinard et la Fondation voient grand : ils souhaitent recueillir plus de 1,5 million de dollars. Ayant récemment assisté aux funérailles de Jean Lapointe, M. Chouinard estime que l'homme serait fier de la réussite de l'événement.

C'était une grande personne. Il a eu un impact sur beaucoup de gens à travers le Québec, à travers plusieurs générations. C'est important que ce défi continue à transmettre son message, dit-il.

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