Une grève va perturber le transport scolaire lundi

Les parents qui espéraient toujours un dénouement positif avant lundi seront déçus.
Photo : Radio-Canada / Serge Clavet
Des chauffeurs d’autobus scolaires de Québec et de Lévis seront en grève dès lundi. Alors que les discussions sont au point mort et que le syndicat critique les propositions de l'employeur, les parents planchent sur des solutions pour conduire leurs enfants à l'école.
Ce sont 6000 jeunes qui seront privés de transport à Québec et Lévis, dès lundi matin, en raison de la grève votée de manière pratiquement unanime par les chauffeurs de l'entreprise Autobus Tremblay et Paradis et ceux de sa filiale Autobus B.R.
Les parents qui espéraient toujours un dénouement positif avant lundi seront déçus. La présidente du syndicat des chauffeurs d’Autobus Tremblay & Paradis, Hélène Thibault, affirme que les négociations ne se passent pas très bien. Aucune rencontre entre les deux parties n'est prévue cette fin de semaine.
Les offres de la partie patronale ne sont pas acceptables, dit la présidente. Une augmentation salariale de 10 % a été proposée, en échange de quelques avantages sociaux.
Le syndicat estime que, dans les dernières années, les contrats avec les centres de service scolaires ont augmenté de 15 à 30 %. On a droit à notre part du gâteau
, pense la présidente.
« La plupart des chauffeurs gagnent moins de 400 $ par semaine. Pensez-vous honnêtement qu'il y a moyen de vivre avec 400 $ par semaine? »
Avec de meilleures conditions, il serait plus facile d’embaucher de nouveaux chauffeurs et de contrer les effets de la pénurie de main-d’œuvre, selon elle.
Ils veulent récupérer du monde parce qu’ils sont en manque de chauffeurs. Ce n’est pas en donnant des salaires de 300 et quelques dollars par semaine qu'ils vont attirer du monde
, plaide la syndicaliste.
Hélène Thibault se désole de voir la situation affecter les parents.
Ils ne méritent pas ça. Dans le contexte actuel, on n’a pas le choix, c’est ça ou c’est nous qui chutons. [...] C'est pas nous qui prenons les parents en otage, c'est l'employeur
, clame-t-elle.
Les centres de services scolaires de la Capitale, des Découvreurs, des Navigateurs et la commission scolaire Central Québec seront touchés par le débrayage qui va durer au moins une semaine.
En mode solution
À moins de 48 heures du déclenchement de la grève, des centaines de parents s’affairent donc à trouver des solutions pour permettre à leurs enfants de se rendre à l’école en toute sécurité.
Dans plus d’un cas, cela s’avère être une tâche complexe. Catherine Simard, mère d’un enfant en sixième année qui prend le transport scolaire le matin comme le soir, devra trouver d’autres alternatives la semaine prochaine.
Ça va demander une petite réorganisation familiale
, dit-elle.
Avec des voisins, elle s’est entendue pour diviser la tâche de travail. Elle ira porter les enfants le matin et ils iront les chercher le soir.
On a un petit groupe pour le quartier, les parents, on se parle. On dit moi, j'ai trois places, je peux aller les porter. On se parle entre parents et on essaie de s'organiser
, ajoute-t-elle.
Avec les informations de Flavie Sauvageau