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Plaidoyer pour une meilleure éducation sur la violence sexuelle dans les zones éloignées

Une femme atteinte de dépression.

228 personnes issues de 18 communautés ont été consultées dans le cadre de l'élaboration d'un rapport préliminaire.

Photo : iStock

Radio-Canada

Un rapport préliminaire publié cette semaine attire l’attention sur les lacunes dans le soutien et l’éducation en matière de violence sexuelle dans les communautés rurales et éloignées de la Saskatchewan.

Le rapport a été lancé mardi par les Services d'aide aux victimes d'agression sexuelle de la Saskatchewan (SASS) en collaboration avec le Community-University Institute for Social Research, l'Université de la Saskatchewan et la Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan (FSIN)

Les premiers constats du rapport ont été fait à la suite de la consultation de 228 personnes issues de 18 communautés.

Comme cibles ayant besoin de cette éducation, le document cite notamment les groupes confrontés à des taux élevés de victimisation, comme les Autochtones, les nouveaux arrivants, les personnes LGBTQ, les travailleurs du sexe, les personnes âgées et les personnes handicapées, notamment celles d’entre elles qui consomment de la drogue, qui sont pauvres ou qui n'ont pas reçu d'éducation appropriée.

Selon Statistique Canada, environ 46 % des femmes autochtones des provinces des Prairies ont déclaré avoir été agressées sexuellement depuis l'âge de 15 ans, contre 36 % des femmes non autochtones. 

Le rapport souligne également le manque de soutien disponible dans les zones rurales.

Karen Sanderson, la directrice générale du Piwapan Women's Centre de La Ronge, un organisme aidant les femmes et enfants fuyant la violence familiale situé à environ 215 kilomètres au nord de Prince Albert, souligne que le Nord ne dispose pas d'un soutien et d'une éducation suffisants en matière de violence domestique et sexuelle.

Nous avons des membres de la communauté qui n'ont pas toujours la possibilité de se rendre dans le Sud, et qui sont donc victimes des lacunes du système, déplore-t-elle.

La FSIN qui représente 74 communautés des Premières Nations de la Saskatchewan soutient le rapport.

Aly Bear, un des responsables de la Fédération, retient surtout la référence du document au rapport final de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada. 

En effet, le rapport sur la violence sexuelle indique qu'il existe une réticence bien ancrée chez les filles autochtones à signaler les cas de violence ou à demander de l'aide en raison de l'héritage colonial.

Le rapport préconise également la mise en place d'un programme complet d'éducation à la santé sexuelle.

Il soutient qu'une analyse documentaire a confirmé que des programmes complets sont de nature à favoriser des relations saines et contribuent à prévenir la violence sexuelle et la violence entre partenaires intimes.

Bien que l'éducation à la santé sexuelle soit partie intégrante  du programme national de santé, les décisions relatives aux programmes d'études relèvent des provinces et des territoires et sont laissées à la discrétion des commissions scolaires et même des enseignants , indique le rapport.

Selon les Services d'aide aux victimes d'agression sexuelle de la Saskatchewan, un rapport beaucoup plus complet devrait suivre les conclusions préliminaires au cours du mois prochain, et des modules et cadres éducatifs sont en cours d'élaboration.

Avec les informations de Dayne Patterson

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