Maria veut rendre la rue des Chardonnerets plus sécuritaire

L'entrée de la municipalité de Maria, en Gaspésie (photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
La Municipalité de Maria souhaite rendre la rue des Chardonnerets, située au cœur du village, plus sécuritaire pour les piétons et pour les automobilistes.
La Municipalité de Maria a présenté un projet de réfection de la rue des Chardonnerets à la population jeudi dernier.
La rue des Chardonnerets est une artère importante de la municipalité. Aménagée en parallèle de la route 132, on y trouve une école primaire, un CPE
, des résidences pour personnes âgées, le centre communautaire et les terrains sportifs municipaux.L’hôpital et d’autres infrastructures municipales sont aussi situés aux extrémités de cette rue, ce qui génère beaucoup de circulation automobile et piétonne, affirme la Municipalité.
On fait état de gens qui ne font pas leur stop et qui roulent vite, comme à plusieurs endroits finalement, mais dans ce secteur-là, ça pose vraiment problème
, indique la conseillère municipale et responsable du projet, Patricia Chartier.
Mme Chartier note par ailleurs qu’aucune infrastructure pour favoriser le transport actif, soit un trottoir ou une piste cyclable, n’existe sur ce tronçon routier.
On avait fait une planification stratégique où on avait consulté la population. Ça avait été demandé d’améliorer le transport actif, cyclable et compagnie, pour favoriser un mode de vie actif
, explique-t-elle.
L’amélioration de la sécurité demeure donc un aspect central du projet, dit-elle.
« […] Les parents sont inquiets et certains nous ont témoigné qu’ils n’osent pas envoyer leurs enfants à vélo ou à pied parce qu’en ce moment, il n'y a aucun aménagement. C’est vraiment directement sur le bord de la rue. »
Un projet évalué à 3,5 millions de dollars
L’aménagement d’un trottoir, d’une piste cyclable et d’une bande de végétation fait partie du plan de réfection présenté à la population.
Un premier trottoir d'une largeur de 1,8 mètre serait aménagé du côté nord de la rue, soit du côté de l’école primaire, du CPE
et des principaux établissements publics. De ce côté-là de la rue, on voulait un trottoir assez large pour qu’il y ait une circulation dans les deux sens. Et de l’autre côté de la rue, donc du côté sud, il y aurait une piste cyclable de 2,7 mètres
, ajoute Mme Chartier.
Le trottoir et la piste cyclable seraient également séparés de la chaussée par une bande végétale. Elle ne sera pas très large, mais quand même assez pour distinguer et isoler les piétons et les cyclistes des véhicules
, précise la responsable du projet.
Patricia Chartier assure que la rue est assez large pour aménager ces installations et que celles-ci n’empiéteraient pas sur les terrains résidentiels.
Les gens vont avoir l’impression de perdre de leur terrain, mais en fait, c’est vraiment les fossés, qui sont la propriété de la Municipalité, qui vont être transformés en trottoir et en piste cyclable
, affirme Mme Chartier.
Avec la création du trottoir et de la piste cyclable, le stationnement serait dorénavant interdit sur la rue des Chardonnerets.
Pour compenser cette interdiction de stationnement, un nouveau stationnement serait également aménagé entre la Maison des jeunes et l’école primaire. Comme ça, on évite de débarquer [les enfants] sur la rue principale, sur la rue des Chardonnerets
, ajoute Mme Chartier.
La Municipalité prévoit que le projet pourrait coûter près de 3,5 millions de dollars.
Notre objectif est de ne pas trop dépasser ce montant-là, mais on se doute qu’il va peut-être y avoir des hausses
, avoue Patricia Chartier.
« Alors on se croise les doigts. Éventuellement, si c’est trop élevé, on devra retirer certains aspects du projet, probablement à notre grand regret, mais on verra. Pour l’instant, on est optimistes. »
La Municipalité souhaite que 50 % de la facture du projet passe par un financement de la part de Québec pour éviter d’alourdir le fardeau financier des citoyens.
Mme Chartier indique qu’un montant de 1,4 million de dollars a déjà été attribué par le programme TECQ élaboré par le gouvernement provincial.
On est sûr à 95 % d’avoir ce montant-là, et puis pour le reste, on continue nos recherches. Mais c’est clair qu’on ne veut pas surcharger les citoyens avec un projet qui serait vraiment trop coûteux
, assure la conseillère municipale.
Accueil de la population
L'acceptabilité sociale est plutôt en faveur de la Municipalité, soutient Mme Chartier. Les gens nous félicitent pour l’amélioration de la sécurité et on sent une bonne adhésion
, dit-elle.
Cependant, la conseillère municipale ne cache pas que certains citoyens qui habitent la rue sont inquiets quant au déneigement.
On ne souffle pas la neige, on n’a pas de dépôt à neige, donc sûrement qu’il y aura des ajustements à faire
, croit Mme Chartier.
Elle évoque la possibilité d’entreposer sur la piste cyclable la neige accumulée par le déneigement du trottoir. La piste cyclable serait donc ouverte environ six mois par année.
La Municipalité espère réaliser le projet, tel qu’il a été présenté à la population, à la fin de l’été prochain.
Avec les informations de Kim Bergeron