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Ottawa fera preuve de retenue dans ses dépenses, sauf en santé, selon Dominic LeBlanc

Portrait de Dominic LeBlanc.

Le ministre fédéral des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, n'exclut pas la possibilité qu'Ottawa puisse s'entendre séparément avec les provinces pour hausser les transferts fédéraux en santé.

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Micheline Laflamme

Le spectre d’une récession obligera le gouvernement fédéral à faire des choix difficiles dans l’élaboration de son prochain budget. Toutefois, le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, affirme que cela ne devrait pas mettre en péril un accord sur le financement du système de santé des provinces.

On aura de la place dans le budget fédéral pour encadrer une entente, si on arrive à la bonne entente avec les provinces. C'est une priorité des Canadiens, de notre gouvernement, de nos partenaires dans les provinces, a confirmé le ministre LeBlanc dans une entrevue aux Coulisses du pouvoir.

Le premier ministre Justin Trudeau a convoqué ses homologues des provinces et des territoires le 7 février prochain en vue de trouver un terrain d’entente pour améliorer les soins de santé au pays. Aucune somme n’a encore été mise sur la table, mais on entrevoit plus d’argent pour les transferts et des ententes individuelles pour répondre aux besoins particuliers des provinces, comme les services à domicile, la santé mentale ou l’embauche de personnel.

Le gouvernement fédéral ne parle plus d’imposer des conditions pour l’obtention d’un financement plus important. Il est plutôt question de partage d’information pour créer un système de données sur la santé. Cette plus grande transparence sera aussi garante d’une plus grande imputabilité, selon Dominic Leblanc. Ça devient un incitatif pour tout le monde dans le système d'avoir de meilleurs résultats.

Les réseaux de santé craquent sous la pression depuis des années et la pandémie a exacerbé la situation. Les Canadiens sont inquiets, avec raison. Ils veulent voir les gouvernements coopérer pour trouver des solutions, a renchéri le ministre originaire du Nouveau-Brunswick.

Ces préoccupations, les députés libéraux en ont discuté au cours de leurs réunions préparatoires en vue de la reprise des travaux à la Chambre des communes, tout comme du ralentissement économique qui laisse présager des mois difficiles pour les Canadiens et qui risque de limiter les actions du gouvernement.

Nous avons encore une marge de manœuvre, mais elle n’est peut-être pas ce qu’elle a été au cours des dernières années, a déclaré en marge de ces réunions le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault.

Opposition et entente avec le NPD

Le chef de l’Opposition officielle, Pierre Poilievre, entend marteler ses attaques à l’endroit du premier ministre Trudeau au retour de la Chambre. Il l’accuse d’être responsable des maux qui affligent le pays, que ce soit la hausse du coût de la vie, la crise du logement ou les problèmes dans les aéroports. Devant ses troupes vendredi dernier, le leader conservateur a dit vouloir redonner espoir à celles et ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts. On va éliminer la corruption, couper le gaspillage et limiter les dépenses pour laisser davantage dans les poches de monsieur et madame Tout-le-Monde.

Son message semble convaincre de plus en plus de citoyens à lui tendre l’oreille. Les derniers sondages révèlent que le Parti conservateur du Canada gagne en popularité chez les électeurs et délogerait du pouvoir les libéraux si des élections avaient lieu.

Cela n’inquiète pas trop Dominic LeBlanc pour le moment. L’entente conclue avec le Nouveau Parti démocratique pour assurer la survie du gouvernement libéral jusqu’en 2025 est une entente qui va bien.

Cette stabilité permettra au gouvernement, selon M. LeBlanc, de continuer à travailler pour aider les Canadiens les plus vulnérables, contrer les changements climatiques et développer une économie durable.

Mais avec des taux d’intérêt jamais enregistrés depuis 2007 et les pertes d’emploi attendues avec le resserrement de l’économie, les prochains mois s’avéreront difficiles pour les Canadiens et peut-être aussi pour un gouvernement qui en est à sa huitième année au pouvoir.

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