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Une vague de froid fait 166 morts en Afghanistan

Quatre jeunes Afghans se réchauffent autour d'un feu à Kaboul.

Quatre jeunes Afghans se réchauffent autour d'un feu à Kaboul en janvier 2022. (Photo d'archives)

Photo : AFP / Mohd Rasfan

Agence France-Presse

Au moins 166 personnes ont perdu la vie à cause d'une vague de grand froid qui recouvre l'Afghanistan depuis une vingtaine de jours, a indiqué samedi un responsable du ministère de gestion des catastrophes.

Selon Abdul Rahman Zahid, 88 personnes sont décédées seulement dans la dernière semaine. Le bilan total de 166 morts se base sur les données de 24 des 34 provinces de ce pays en proie à la misère.

M. Rahman Zahid a expliqué dans une vidéo que ces décès avaient été occasionnés par des inondations, des incendies ou des fuites sur des radiateurs fonctionnant au gaz utilisés pour chauffer les logements.

Le thermomètre est descendu jusqu'à -33 degrés Celsius dans certaines régions afghanes depuis le 10 janvier. Ces températures extrêmes sont parfois accompagnées de chutes de neige et de pluie verglaçante tandis que des coupures d'électricité se produisent fréquemment.

En amont de cette vague de froid, les organisations d'aide humanitaire avaient prévenu que plus de la moitié des 38 millions d'habitants se trouvaient au bord de la famine et que près de 4 millions d'enfants souffraient de malnutrition.

Une centaine de maisons ont été détruites ou endommagées et près de 80 000 têtes de bétail – une ressource cruciale dans ce pays extrêmement pauvre – ont péri à cause du froid.

Des obstacles à l'aide humanitaire

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé cette semaine que 17 personnes sont mortes dans un village de la province du Badakhshan à cause d'une infection respiratoire aiguë.

Les conditions météorologiques difficiles ont empêché les secours d'atteindre la zone, a déploré l'OMS.

L'aide humanitaire a été fortement réduite après le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan il y a plus de deux ans, à la suite du retrait des troupes américaines.

Le gouvernement taliban a interdit en décembre aux Afghanes de travailler pour des organisations humanitaires, contraignant nombre de ces dernières à suspendre leurs opérations.

Grâce à l'exemption mise en place ensuite pour le secteur de la santé, certaines ONG ont pu reprendre leurs activités.

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