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Nouvelle attaque à Jérusalem-Est après une fusillade près d’une synagogue

Un forte présence policière israélienne.

Selon la police israélienne, l'attaque de samedi a été perpétrée vers 10 h 45, heure locale, à proximité du site archéologique de la Cité de David, dans le quartier palestinien de Silwan.

Photo : Getty Images / AFP / AHMAD GHARABLI

Radio-Canada

Un adolescent palestinien a blessé par balles samedi un père et son fils à proximité d'un site archéologique populaire pour les juifs dans une nouvelle attaque à Jérusalem-Est, selon la police israélienne, au lendemain de la mort de sept personnes abattues par un autre Palestinien près d'une synagogue.

Ces violences surviennent sur fond de brusque escalade du conflit israélo-palestinien depuis jeudi, après la mort de neuf Palestiniens parmi lesquels des combattants et une sexagénaire, dans un raid de l'armée israélienne dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupé.

Depuis 48 heures, les appels à apaiser les tensions se multiplient à l'étranger, et le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, est attendu pour une visite à Jérusalem et Ramallah en début de semaine.

Je pense aux victimes de l'attaque perpétrée hier contre une synagogue à Jérusalem, à leurs proches, et au peuple israélien. Ferme condamnation de cet acte odieux. L'engrenage de la violence doit être évité à tout prix, a déclaré le président français, Emmanuel Macron, samedi sur Twitter.

Selon la police israélienne, l'attaque de samedi a été perpétrée vers 10 h 45, heure locale, à proximité du site archéologique de la Cité de David, dans le quartier palestinien de Silwan, et l'adolescent, originaire de la partie de la Ville sainte occupée et annexée par Israël, a été neutralisé et blessé par des passants qui détenaient un permis de port d'armes.

Selon le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, les deux victimes de l'attaque sont un homme de 23 ans et un autre de 47 ans avec des blessures par balles dans le haut du corps.

Un peu plus tôt, la police israélienne avait annoncé l'arrestation de 42 suspects en lien avec l'attaque la veille près d'une synagogue à Neve Yaakov, quartier de colonisation juive à Jérusalem-Est, à l'heure de la prière du sabbat.

Attaque près d'une synagogue

Cette attaque, l'une des plus sanglantes à Jérusalem depuis des années, a été condamnée par l'ONU, les États-Unis, la France, la Turquie, la Jordanie ou encore les Émirats arabes unis.

L'assaillant, un Palestinien de 21 ans vivant à Jérusalem-Est, a été abattu après une course poursuite en voiture et une fusillade avec des policiers, selon la police.

La fusillade de vendredi a eu lieu lors de la Journée internationale de commémoration de l'Holocauste et du sabbat.

De même source, certains des suspects arrêtés pour interrogatoire font partie de la famille du terroriste, d'autres habitent son quartier, et les forces israéliennes ont été placées en état de plus haute alerte.

Le mouvement libanais chiite Hezbollah a salué dans un communiqué une opération héroïque.

Le Djihad islamique, autre groupe militant, a également salué l'attaque sans en revendiquer la responsabilité.

Après l'attaque vendredi soir, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait promis des mesures immédiates et appelé les Israéliens à ne pas se faire justice, mais à s'en remettre à l'armée et à la police.

À la suite d'une évaluation de la situation par les FDI [Forces de défense israéliennes, NDLR], il a été décidé de renforcer la division de Judée et Samarie [Cisjordanie] avec un bataillon supplémentaire, a indiqué l'armée.

Il s'agit de la première confrontation majeure depuis que le premier ministre israélien a repris ses fonctions le mois dernier à la tête d'un gouvernement qui comprend des partis nationalistes appelant à des actions fortes contre les Palestiniens.

Réactions

Le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, s'est rendu sur le site de l'attaque, où il a été accueilli par un mélange d'acclamations et de colère. Le gouvernement doit réagir, si Dieu le veut, c'est ce qui va se passer, a-t-il déclaré devant la foule.

Le député d'opposition Mickey Levy, membre du parti centriste de l'ex-premier ministre Yaïr Lapid, a dit à l'AFP que le gouvernement doit réfléchir à la façon dont nous pouvons agir pour mettre un terme à la situation.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé Israël à n'utiliser la force létale qu'en dernier recours tout en condamnant fermement les attentats perpétrés par des Palestiniens vendredi et samedi.

L'UE est très préoccupée par l'aggravation des tensions en Israël et dans le territoire palestinien occupé. Nous appelons les deux parties à faire tout leur possible pour amorcer une désescalade et relancer la coordination en matière de sécurité qui est essentielle pour prévenir de nouveaux actes de violence, a-t-il ajouté.

Il est particulièrement abject que cette attaque se soit produite sur un lieu de culte, a déclaré de son côté le porte-parole d'Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies.

Le président américain, Joe Biden, a fustigé une atroce attaque terroriste, selon un communiqué de la Maison-Blanche.

Le porte-parole adjoint du département d'État, Vedant Patel, a indiqué qu'au cours de son voyage au Proche-Orient, M. Blinken discuterait de mesures à prendre pour une désescalade des tensions.

Escalade des tensions

La fusillade de Neve Yaakov est survenue au lendemain d'un raid de l'armée israélienne à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, qui a coûté la vie à neuf Palestiniens.

Israël a présenté cette opération comme une action préventive contre une cellule du groupe armé Djihad islamique qui planifiait une attaque en Israël.

En représailles, des roquettes ont été tirées dans la nuit de jeudi à vendredi vers Israël à partir de la bande de Gaza, territoire palestinien sous le contrôle du mouvement islamiste Hamas depuis 2007.

Israël a répliqué par des frappes aériennes contre ce que l'armée a présenté comme une usine souterraine de fabrication de roquettes du Hamas à Gaza. Aucune victime n'a été recensée.

La Jordanie, pays arabe voisin ayant signé un traité de paix avec Israël, a condamné l'attaque de vendredi soir et a appelé samedi à prendre des mesures urgentes pour arrêter la dangereuse escalade.

Avec les informations de Agence France-Presse, et Reuters

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