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Un projet d’exploration minière dans la région de la rivière Peel est rejeté par le YESAB

Une rivière entourée de montagnes, au Yukon.

La rivière Hart fait partie des six rivières qui alimentent le bassin hydrographique de la rivière Peel, une région de 68 000 km carrés.

Photo : Juri Peepre

Radio-Canada

L'Office d'évaluation environnementale et socio-économique du Yukon (YESAB) se prononce contre un projet minier dans le bassin versant de la rivière Peel, dans le nord-est du territoire, en raison de son impact sur l’eau, la végétation et la sécurité.

L’entreprise d’exploration minière basée à Vancouver, Silver47 Exploration Corp, proposait un programme de forage sur 5 ans sur plus de 200 sites de leur propriété de Michelle Creek afin d’y chercher de l'argent, du zinc et du plomb.

Il s’agit du premier projet minier à avoir été proposé depuis l’adoption du plan final d’aménagement du territoire en 2019.

Dans sa recommandation, le YESAB a déterminé que le projet, qui est situé à environ 20 kilomètres du parc territorial Tombstone, aurait non seulement un impact sur l’environnement qu’il faudrait atténuer, mais également un impact sur la faune et sur le bien-être des Premières Nations qui ne peut être limité selon la proposition actuelle.

Carte du bassin hydrographique de la rivière Peel, au Yukon.

Le bassin hydrographique de la rivière Peel représente 14 % du territoire du Yukon.

Photo : Radio-Canada

L’utilisation d’hélicoptères, telle que proposée par l’entreprise minière, risquerait de perturber les populations de mouflons de Dall et de Fannin qui se promènent dans ces régions durant l’été et l’automne. L’activité dans les camps et le creusement de tranchées pourraient également décourager les troupeaux de caribous de s’aventurer dans la région.

La durée de ces effets peut être multigénérationnelle selon le degré de perturbation sur la faune sauvage causé par le bruit et l’accroissement de l’activité humaine à proximité du projet, peut-on lire dans le rapport.

« L’impact sur le bien-être des Premières Nations résultant de la perte de leur culture est considéré comme étant irréversible et de grande ampleur. »

— Une citation de  Rapport de l'Office d'évaluation environnementale et socio-économique du Yukon

L’une des raisons derrière ces inquiétudes est le fait que l’entreprise minière n’ait pas recueilli de données de base sur la faune de la région alors qu’il s’agit de l’une des conditions du plan d’aménagement pour permettre le développement dans 17 % du bassin versant réservé à cet effet.

Plutôt que de fournir ces données, l’entreprise s’est engagée à faire la cueillette en même temps que les travaux d’exploration.

Un analyste de la faune auprès de la Société de conservation de Yukon, Sebastian Jones, se dit heureux de la recommandation du YESAB, son organisation ayant été parmi les opposantes du projet lors des audiences publiques en 2022. Je pense qu’on peut dire que ça signifie que les promoteurs doivent aiguiser leur crayon, lance-t-il.

Sebastian Jones espère que cette décision servira de rappel pour les futurs promoteurs qui devront s’attarder sur le plan final d’aménagement du bassin versant de la rivière Peel et suivre ses indications.

Le comité décisionnel inclut aussi le gouvernement du Yukon ainsi que Pêches et Océans Canada, qui ne sont pas encore parvenus à une décision.

D'après les informations d'Amy Kenny

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