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L’alphabétisation : une affaire de famille, dit COMSEP

Une jeune fille tient un bricolage dans une salle de classe.

Une jeune fille participe à un atelier d'alphabétisation dans les locaux de l'organisme COMSEP, à Trois-Rivières.

Photo : Radio-Canada / Josée Ducharme

Radio-Canada

L’organisme communautaire COMSEP a offert des activités d’alphabétisation à des dizaines de familles trifluviennes, vendredi, en marge de la Journée nationale de l'alphabétisation familiale. L’événement visait à promouvoir la lecture chez les enfants, mais également à redonner confiance aux parents qui peinent à lire et à écrire. 

C’est par l’entremise de charades et d’activités de bricolage que les intervenants ont tenté de transmettre la piqûre du français. Les adultes étaient eux aussi conviés par COMSEP, qui rappelle que leur implication est cruciale pour la réussite scolaire des enfants.

L'analphabétisme, c’est souvent intergénérationnel. Si tu es analphabète et si tu ne t’impliques pas auprès d’une organisation d’alphabétisation, il y a 98 % de chances que tes enfants soient analphabètes, décrochent à un moment donné et perdent leurs acquis, a souligné Marie-Josée Tardif, coordonnatrice adjointe de l’organisme communautaire. 

Quelques jours plus tôt, une étude dévoilait des données préoccupantes sur les niveaux de littératie à l’extérieur des villes. Son auteur, l’économiste Pierre Langlois, démontre que l’écart s’est creusé entre les lecteurs de l’agglomération de Montréal et ceux habitant des pôles régionaux comme Trois-Rivières et La Tuque. 

On voit l'indice de littératie régionale progresser au Québec entre 2016 et 2021. Par contre, là où il y a une surprise, c'est dans les régions éloignées, qui progressent de façon moins rapide que les grands centres urbains, explique-t-il. 

En appelant les parents à suivre des cours d’alphabétisation et à promouvoir la lecture à la maison, COMSEP plaide que la littératie est une affaire de famille. 

Je me suis longtemps questionnée sur comment on pourrait aider les enfants et les soutenir. La chose qui ressortait, c'est le soutien qui est offert par les parents, a indiqué Céline Descarreaux, ex-enseignante et animatrice chez COMSEP.

Cette approche permet d'obtenir des résultats concluants. Ça a notamment été le cas pour Éric Gravel, un père de famille qui fréquente les ateliers populaires depuis plusieurs années. Au début, je ne savais ni lire ni écrire. C'est pour les enfants que je l'ai fait, parce qu’ils ont besoin d'un père et d'une mère pour faire leurs devoirs et leçons, raconte-t-il. 

Ses visites hebdomadaires lui ont permis de s’améliorer en français et ont transformé sa fille en une lectrice vorace.

On a un beau succès avec sa fille, parce qu'elle est amoureuse de la lecture. Je l’ai surprise un vendredi après-midi de congé en train de lire des livres sur sa galerie. Ça m'a fait du bien au cœur et, depuis ce temps-là, on la fournit en livres, s’est exclamée Marie-Josée Tardif, le sourire aux lèvres. 

Avec les informations de Marie-Ève Trudel 

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