Le militaire Claude Houde est condamné à deux ans de prison moins un jour

En juin 2022, un comité de cinq militaires avait reconnu Claude Houde coupable de deux chefs d'agression sexuelle sur une membre des Forces armées canadiennes, dont l'identité fait l'objet d'une interdiction de publication.

Des infractions graves, selon le juge

En rendant sa décision, le juge militaire Martin Pelletier a estimé que les deux agressions sexuelles survenues entre 2015 et 2017 au Saguenay constituaient des infractions graves.

Étant donné les impacts physiologiques et psychologiques importants sur une victime vulnérable, il conclut que les 12 mois de prison suggérés par la défense seraient insuffisants.

Le juge ajoute cependant que Claude Houde n'est pas le pire des criminels dans le pire des crimes, en réponse à la poursuite qui réclamait quatre ans de prison.

Le juge souligne le rapport d’expert qui parle d'un très faible risque de récidive et de bonnes perspectives de réhabilitation.

« Sanction juste »

Le juge de la cour martiale souligne que Claude Houde est un bon père de famille qui n'a pas le profil typique d'un agresseur sexuel, qu'il n'a aucun antécédent en semblable matière, ayant même des états de service avec mention élogieuse de l'Armée canadienne.

Il estime donc qu'une peine de deux ans moins un jour de prison à purger représente une sanction juste qui permettra au militaire de garder le contact avec sa famille et ses amis pour faciliter sa réhabilitation.

Il ne purgera pas sa peine dans une prison militaire.

Le juge n'a fait aucune recommandation quant à une possible destitution ou rétrogradation dans l'armée, puisque les événements sont survenus à l'extérieur de la base et des activités militaires.

Claude Houde attend aussi son verdict dans un second procès d'agressions sexuelles.

Son avocat a l’intention de porter en appel sa condamnation.