Un survivant de l’Holocauste témoigne pour éviter que l’Histoire ne se répète
Le survivant de l'Holocauste Janos Benisz parle à des élèves.
Photo : Fourni par Illene Yu
Alors qu’il y a eu une hausse d'incidents antisémites en Colombie-Britannique ces dernières années, selon l'organisme B'nai Brith, la Journée dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, vendredi, prend toute son importance.
Janos Benisz a été envoyé dans un camp de concentration avec sa mère en Autriche alors qu’il n’avait que 6 ans. Il y a passé neuf mois avant que le camp ne soit libéré en 1945 et qu'il déménage au Canada en 1948.
Depuis 10 ans, l'homme de 84 ans fait le tour d’écoles dans la province pour enseigner aux élèves les horreurs de l’Holocauste et de leurs conséquences.
« Certains nient [l’Holocauste], mais je suis la preuve vivante que cela a eu lieu. »
Raconter son histoire publiquement l’aide à en guérir, explique le survivant.
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Crimes haineux
Nous avons vu une montée de l’antisémitisme, du racisme et de la xénophobie
, souligne Nina Krieger, directrice du Centre pour l'éducation de l’Holocauste à Vancouver.
« L’Holocauste est la preuve de ce qui peut se passer si on laisse les incidents racistes s’escalader. »
Dans son rapport 2022 sur les incidents antisémites, l'organisme B'nai Brith a dénombré 409 incidents en 2021 dont 56 cas de vandalisme et 296 incidents haineux en ligne, soit une hausse de 111 % comparé à l'année précédente.
La Fédération juive du grand Vancouver affirme qu’avec un nombre de plus en plus réduit de survivants, la Journée dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste est une occasion importante de s’opposer aux crimes haineux.
Dans une vidéo enregistrée en l’honneur de la Journée, le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a souligné l’engagement de la province à assurer le respect des droits de la personne.
Avec les informations de Janella Hamilton