Les chauffeurs de la STLévis pourraient déclencher une grève illimitée le 13 février

Les syndiqués ont fait du piquetage lundi devant les bureaux de la STLévis.
Photo : Radio-Canada / Colin Côté-Paulette
Le syndicat des chauffeurs de bus de la STLévis laisse planer la menace d’une grève générale illimitée à partir du 13 février. Une demande officielle sera déposée au Tribunal administratif du travail lundi matin.
Les séances de négociations de vendredi n'ont pas permis de dénouer l'impasse. Les deux côtés s'accusent mutuellement de ne faire aucun compromis sur la sous-traitance, l'organisation du travail et les conditions salariales, principaux points en litige.
Si le président du syndicat parle de discussions cordiales dans le respect comme d'habitude
, le représentant de la STLévis compare plutôt la menace de grève générale à mettre le revolver ou le bâton de baseball sur la table
.
Est-ce qu'ils pensent qu'ils vont forcer la négociation avec ça? [...] C'est mal nous connaître
, prévient le vice-président Michel Patry.
Il affirme que son équipe de négociation a suivi les recommandations de la médiatrice et fait plusieurs contre-offres aux syndiqués. Chaque fois qu'on fait des propositions, ce sont des fins de non-recevoir. Il faut qu'il y ait de gens en face de nous autres qui sont prêts à faire des compromis aussi. Ça, on ne le sent pas.
« On fait face à un mur. On ne peut pas négocier seul. »
Crever l'abcès
Le président du syndicat des chauffeurs, Alain Audet, juge qu'il est temps de crever l'abcès
puisque ses membres réclament depuis trop longtemps
une diminution importante de la sous-traitance. On a fait beaucoup de concessions, beaucoup de compromis et nos demandes ne sont pas exagérées
, se défend-il.
« La volonté des membres, c'est que ça se règle. Ils sont tannés, le processus est long pour eux. »
Les 110 chauffeurs d'autobus de la société de transport lévisienne ont entamé lundi un débrayage qui pourrait durer jusqu'à samedi. Si aucune entente n'intervient, le service devrait reprendre dimanche pour deux semaines avant d'être interrompu de nouveau le 13 février, jour où la grève générale illimitée doit être déclenchée.
On a le temps de régler ça avant, c'est ce qu'on souhaite. On aimerait que l'employeur arrive avec des offres acceptables pour tout le monde
, fait valoir le président du syndicat.
Avec les informations de Camille Carpentier