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Après avoir été refoulée par un hôpital, une Saskatchewanaise donne naissance à domicile

L'enfant naissant de Tara et de Mitchell Luce, en Saskatchewan, en janvier 2023.

Selon Tara Luce, il était 18 h 43 lorsqu'elle a quitté l'hôpital pour la dernière fois. À 20 h, le petit Lincoln naissait.

Photo : Mitchell Luce

Radio-Canada

Tara Luce a dû accoucher de son troisième enfant à la maison après avoir été renvoyée à deux reprises de l'Hôpital régional de Yorkton, en Saskatchewan.

Tout débute le 20 décembre dernier, lorsque la jeune femme commence à avoir des contractions irrégulières. Son mari et elle décident donc de faire le trajet de 45 minutes jusqu'à l'hôpital.

Ils m'ont demandé d'aller faire du magasinage ou d'aller dîner, car tout semblait bien aller, mais mes contractions étaient toujours aussi fortes, raconte la femme de 28 ans.

Le couple va donc se promener dans le centre commercial de la ville, mais l'intensité des contractions pousse Tara Luce et son conjoint à retourner à l'hôpital quelques heures plus tard. Or, là encore, on leur dit de rentrer chez eux.

Mes contractions étaient espacées de 6 à 8 minutes. Quand ils m'ont examinée, je n'étais dilatée que de 3 centimètres. On m'a demandé de rentrer à la maison ou d’aller à l'hôtel, raconte Tara Luce. Mes contractions me faisaient extrêmement mal. Alors nous avons pris la décision d'aller chez ma mère, à Yorkton.

Malgré un bain chaud pour tenter de la calmer, les contractions de la jeune femme ont gagné en intensité.

J'étais étendue sur le sol de la chambre pour me relaxer quand, tout d'un coup, j'ai eu très mal. J'ai dit à mon mari d'appeler le 911.

Quelques minutes plus tard, Tara Luce perdait les eaux.

Or, comme les ambulanciers étaient occupés avec un autre appel, ils n'ont pas pu se rendre directement au chevet de Tara Luce.

Même si les ambulanciers avaient été disponibles, je doute qu'ils auraient eu le temps de s'y rendre. Tout s'est passé tellement vite!, raconte le conjoint de Tara, Mitchell Luce.

Malgré le stress, un opérateur du 911 a su le guider à travers les diverses étapes, de l'accouchement à la coupe du cordon ombilical.

Au moment où les ambulanciers sont arrivés, Tara Luce avait déjà donné naissance à son enfant, soit moins de 2 heures après s'être fait renvoyer de l'hôpital.

Tara Luce lors de son accouchement à Yorkton, en Saskatchewan, en décembre 2022.

Une fois sur place, les ambulanciers ont aidé Tara Luce à délivrer le placenta, puis ils ont emmené la mère et l'enfant à l'hôpital pour des examens de contrôle.

Photo : Mitchell Luce

Je tremblais et je suis restée en état de choc jusqu'au lendemain. Si l'hôpital nous avait gardés 2 ou 3 heures de plus, cela aurait énormement changer les choses. Mais, comme il ne l'a pas fait, nous avons presque vécu un cauchemar, raconte Mitchell Luce.

Une fois sur place, les ambulanciers ont aidé Tara Luce à délivrer le placenta, puis ils ont emmené la mère et l'enfant à l'hôpital pour des examens de contrôle.

Un peu plus tard, le couple a reçu une facture de 750 $ pour couvrir les frais de l'ambulance. Tara et Mitchell Luce reconnaissent toutefois que le ministère de la Santé s'est ensuite excusé pour le traitement qu'ils ont reçu. La moitié des frais ambulanciers a par la suite été annulée.

La famille recevra une facture pour un seul patient (la mère). Le ministère de la Santé financera le coût du deuxième patient (le bébé), peut-on lire dans un communiqué du ministère de la Santé.

Ce dernier explique que cette réduction du coût est basée sur une politique d'équité envers une famille qui vit une urgence liée à une naissance ou à un post-partum, en vigueur depuis le 31 mars 2014.

Tara et Mitchell Luce peut de temps après l'accouchement à Yorkton, en Saskatchewan, en décembre 2022.

Même si le couple aurait choisi un autre établissement de soins pour les enfants, Tara Luce explique que le manque de services de santé dans la région l'en empêche.

Photo : Mitchell Luce

Le couple déplore le fait de ne pas avoir reçu d'excuses de la part de l'Hôpital régional de Yorkton.

Bien que son mari et elle auraient choisi un autre établissement de soins pour leurs enfants, Tara Luce explique que le manque de services de santé dans la région les en empêche.

Contacté par Radio-Canada, l'Hôpital régional de Yorkton s'est refusé à tout commentaire.

Avec les informations de Pratyush Dayal

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