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Un an de prison ferme pour Jean-Claude Rochefort

Jean-Claude Rochefort parle au micro dans un couloir du palais de justice de Montréal.

Jean-Claude Rochefort a notamment fait l'apologie du tueur de Polytechnique sur Internet.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le blogueur antiféministe Jean-Claude Rochefort, qui a été reconnu coupable d’avoir fomenté la haine contre les femmes, est condamné à 12 mois de prison ferme.

Jean-Claude Rochefort avait été arrêté en décembre 2019 en lien avec des publications et des photomontages qu'il avait publiés sur Internet, dans lesquels il faisait l'apologie de Marc Lépine, qui a assassiné 14 femmes à l'École polytechnique de Montréal, le 6 décembre 1989.

Dans le matériel qu'il publiait, Jean-Claude Rochefort invitait notamment son public à célébrer le Saint-Marc-Lépine Day dans le cadre du 30e anniversaire de la tuerie.

Déjà accusé en 2010 devant la justice pour avoir proféré des menaces de mort contre les femmes sur son site Internet, Rochefort écrivait désormais sous le couvert d’un pseudonyme. L’équipe de cyberenquête du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a néanmoins réussi à le retrouver et à l'épingler de nouveau en décembre 2019.

Il a été reconnu coupable d'avoir volontairement fomenté la haine contre les femmes le 12 août dernier.

Dans son jugement, le juge Pierre Labrie, de la Cour supérieure du Québec, avait alors rejeté les prétentions de l'accusé voulant que ses publications constituaient de la satire, des exagérations ou de l’autodérision.

Soulignant l'emploi des mots tuer et kill ainsi que l'utilisation d'images d’armes à feu et de femmes décapitées dans les publications de l'accusé, le magistrat avait estimé dans son jugement que Rochefort ne pouvait pas ignorer que, par ses déclarations, il fomentait volontairement la haine contre les femmes.

Jean-Claude Rochefort a par conséquent été condamné vendredi à purger 12 mois de prison.

« La gravité du crime, le profil de M. Rochefort et les objectifs et principes de la détermination de la peine amènent le Tribunal à conclure qu'une peine d'emprisonnement de 12 mois est appropriée dans les circonstances.  »

— Une citation de  Extrait du Jugement sur la peine rendu par le juge Pierre Labrie, de la Cour supérieure du Québec

À la sortie de l’audience, le procureur de la Couronne, Jérôme Laflamme, s’est montré satisfait. Il s'agit d'une infraction punissable par un maximum de deux ans de prison et monsieur reçu 12 mois. Donc, c'est une peine qui est importante, à la hauteur de la gravité du contenu, des publications qui avaient été faites et de la haine que ce contenu générait à l'endroit des femmes , a-t-il dit.

Et d’ajouter : c'est une infraction qui est insidieuse. C'est une infraction de violence à l'endroit de femmes (et voilà) encore un exemple de violence à l'endroit de à l'endroit des femmes qui a été pris au sérieux par le juge et le tribunal.

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