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Archives

1er février 2003 : la navette spatiale Columbia se désintègre en plein vol

La navette spatiale Columbia au décollage.

Le 1er février 2003, la navette spatiale Columbia se désintégrait dans le ciel durant son voyage de retour sur Terre.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Il y a 20 ans, la navette spatiale Columbia s'est désintégrée lors de son vol de retour sur Terre. Nos archives expliquent les raisons de cette catastrophe.

Deuxième catastrophe en moins de 20 ans

« Mesdames et Messieurs, bonsoir. Alors on se souviendra de ce 1er février 2003 comme une date tragique dans l’histoire de l’exploration spatiale. »

— Une citation de  Michaëlle Jean

Compte rendu de la journaliste Line Pagé sur la destruction de la navette spatiale Columbia

C’est par ces mots que l’animatrice du Téléjournal Michaëlle Jean annonce le 1er février 2003 qu’un terrible accident s’est produit dans l’espace quelques heures plus tôt.

La navette spatiale Columbia s’est désintégrée dans le ciel du Texas.

La catastrophe a eu lieu quatre jours après le dix-septième anniversaire de l’explosion de la navette Challenger, le 28 janvier 1986, qui avait provoqué le décès de sept astronautes.

Les sept astronautes à bord de Columbia, un Israélien et six Américains, dont deux femmes, sont hors de tout doute morts sur le coup, pulvérisés à environ 60 kilomètres d’altitude.

Le compte rendu de la journaliste Line Pagé nous rappelle que c’était le 16 janvier 2003 qu’avait débuté ce qui constituait la seizième mission de la navette Columbia.

Seulement 16 minutes avant son atterrissage prévu à Cape Canaveral, en Floride, la navette spatiale disparaît des écrans radars de la NASA.

Au Texas, en Arkansas et en Louisiane, des gens rapportent avoir entendu le bruit d’une terrible explosion et observent de grandes traînées blanches et des flammes dans le ciel.

Une pluie de débris pesant jusqu’à plusieurs kilos et des cendres tombent, provoquant parfois des dégâts et des incendies.

Lors du décollage de Columbia, on avait constaté qu’une partie de l’isolation, située entre le réservoir central et l’aile gauche de la navette, s’était détachée.

Ce bris était-il la cause de l’accident?

Un rapport accablant

Le 26 août 2003, la NASA dévoile son rapport d’enquête.

Compte rendu du journaliste Michel Marsolais sur le rapport d'enquête expliquant les cause de la destruction de la navette Columbia.

Comme le mentionne l’animatrice du Téléjournal Josée Thibeault ce même jour, le rapport d'enquête confirme que la défectuosité de la mousse d’isolation observée lors du décollage de la navette Columbia explique en partie sa destruction.

Mais, ajoute Josée Thibeault, les enquêteurs concluent également que des défaillances dans la culture organisationnelle de la NASA sont aussi en partie coupables de la catastrophe.

Le compte rendu du journaliste Michel Marsolais examine de plus près les constats de la commission d’enquête.

Les enquêteurs sont catégoriques : la mousse d’isolation est responsable de l’explosion de Columbia.

Au retour, le trou provoqué par le détachement de la mousse d’isolation sur l’aile gauche a permis à l’air chaud de s’engouffrer dans cette dernière et a provoqué la désintégration de la navette.

Autre problème grave : le personnel de la NASA connaissait la faiblesse dans la mousse d’isolation, soulignent les enquêteurs.

Mais on a sous-estimé cette défaillance pendant des années.

La mission de la navette Columbia a également souffert d’analyses boiteuses, d’occasions ratées et de communications déficientes, écrivent les 13 enquêteurs.

Ces problèmes organisationnels présents au sein de l’Agence spatiale civile américaine sont également en partie responsables de la catastrophe du 1er février 2003, conclut la commission d’enquête.

Sans accuser personne, les enquêteurs rappellent que le budget de la NASA consacré au programme de la navette a été amputé de 40 % au cours des années 1990. 

La commission d’enquête termine son rapport en proposant une série de recommandations dont plusieurs doivent être appliquées avant le prochain départ de la navette Atlantis.

Une deuxième vie pour les navettes?

Compte rendu de la journaliste Karine Bastien sur la fin du programme de navettes spatiales de la NASA

En 2011, c’est la fin du programme des navettes spatiales à la NASA, comme le rappelle ce compte rendu de la journaliste Karine Bastien présenté au Téléjournal/Midi du 21 juillet 2011.

Le journaliste scientifique Jean-Marc Carpentier affirme qu'on assistait ce jour-là à la fin d'une époque.

Il ajoute que le programme des navettes spatiales se conclut avec un bilan mitigé.

Les grands objectifs qu’on s’était donnés au départ n’ont pas été atteints, croit Jean-Marc Carpentier.

Les navettes spatiales américaines étaient-elles donc définitivement mortes et enterrées?

Pas tout à fait.

Entre le 16 novembre et le 11 décembre 2022 se déroule la mission Artémis I.

Cette mission de la NASA a pour ambition de retourner sur la surface lunaire et d’y établir à terme une présence humaine plus ou moins continue.

Or, la capsule spatiale Orion et la fusée géante, qui sont des composantes essentielles de la mission Artémis I, sont partiellement constituées de pièces recyclées des navettes spatiales.

Il est prévu que les missions Artémis II, III et IV utiliseront aussi des pièces récupérées des navettes spatiales.

Encore plus de nos archives

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