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Le gouvernement provincial veut valoriser la formation professionnelle au Québec

Un étudiant de l’École des métiers et occupations de l’industrie de la construction de Québec construit un coffrage.

Dans sa dernière étude, la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) recommande de doubler le rythme de construction dans la province, mais certains acteurs du milieu doute que ce soit possible sans des interventions du gouvernement.

Photo : Radio-Canada / Magalie Masson

Afin de combattre les préjugés entourant la formation professionnelle et de répondre à la pénurie de main-d'œuvre, le gouvernement du Québec a lancé un appel d'offres pour sélectionner une firme qui lancera, entre autres, une campagne publicitaire qui fera la promotion des métiers professionnels.

Le gouvernement espère ainsi augmenter le nombre d’inscriptions dans les programmes d’études à travers la province.

Cette stratégie de communication fait suite aux sept priorités annoncées par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, jeudi. Parmi celles-ci, le nouveau ministre souhaite investir dans la formation professionnelle.

Ce sont des emplois qu’on a énormément besoin comme société, de la même façon qu’on est fiers d’avoir des diplômés universitaires, du collégial, du secondaire, on devrait être fier d’avoir des diplômés de la formation professionnelle, a affirmé Bernard Drainville.

Le ministre de l'Éducation du Québec, Bernard Drainville, devant le micro

Le ministre de l'Éducation du Québec, Bernard Drainville, a présenté ses priorités en point de presse jeudi matin.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Malgré plusieurs offensives publicitaires déployées au cours des dernières années pour promouvoir les diplômes d'études professionnelles au Québec, le gouvernement constate qu’ils sont parfois considérés comme des choix de second ordre en comparaison avec les autres cheminements.

C'est également ce que constate le directeur de l'École des métiers et occupations de l'industrie de la construction de Québec (ÉMOICQ), Rémi Veilleux.

« La formation professionnelle est depuis longtemps le parent pauvre de l'éducation. C'est une voix négligée, beaucoup par les parents, peut-être en raison d'une méconnaissance des métiers. Un métier de la formation professionnelle n'est pas un sous-métier », exprime-t-il.

Selon lui, l'offensive publicitaire du gouvernement est une bonne nouvelle pour l'industrie. « On en a besoin. Il faut redorer le blason de la formation professionnelle », ajoute-t-il.

Les jeunes visés

Le gouvernement s’est d’ailleurs donné comme objectif de former 30 000 professionnels dans son mandat actuel.

Les jeunes de 16 à 24 ans, leurs parents, les personnes en réorientation de carrière ainsi que les établissements scolaires seront les principales personnes visées par la stratégie de communication.

Selon l'étudiante de l'ÉMOICQ, Marianne Savoie, le réseau scolaire est en partie responsable des préjugés à l'égard de la formation professionnelle.

« Au secondaire, on nous en parle pas, même au Cégep. On n'en parle nulle part et c'est important, car sans personne dans la construction, ça irait mal »

— Une citation de  Marianne Savoie, étudiante en électricité à l'ÉMOICQ

Afin de mettre sur pied cette campagne publicitaire, le gouvernement a lancé un appel d’offres cette semaine pour un contrat du 12 avril 2023 au 31 mars 2024. Il est toutefois indiqué que le contrat sera automatiquement renouvelé jusqu’en 2026. La firme sélectionnée aura un budget maximum de 17 millions de dollars pour produire toutes les campagnes de publicité pour le ministère de l'Éducation ainsi que pour le ministère de l'Enseignement supérieur.

Même si les mentalités évoluent, les mythes et préjugés véhiculés dans l’opinion publique à l’égard de la formation professionnelle demeurent des freins dans le choix de ce parcours de formation, peut-on lire dans l’appel d’offres.

Avec la collaboration de Louis Gagné

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