Francophonie : le ministre Roberge inquiet des actions de Higgs au N.-B.

Le ministre Roberge, qui est aussi responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, présentait vendredi matin la nouvelle offensive du gouvernement de la Coalition avenir Québec en ce qui concerne la protection de la langue française.

Lorsqu’un journaliste lui a demandé comment il comptait contribuer à la défense du fait français au Canada, à la lumière des actions du gouvernement conservateur de Blaine Higgs envers les francophones du Nouveau-Brunswick, M. Roberge s’est dit interpellé.

Je regarde vraiment la situation de près. Je suis en train de voir de quelle façon on pourrait agir, ce qu’on pourrait dire, a-t-il affirmé.

Au cours des derniers mois, la communauté acadienne et francophone du Nouveau-Brunswick s’est mobilisée pour dénoncer certaines actions du gouvernement Higgs.

Le premier ministre a retardé d’un an sa réponse à un rapport sur la révision de la Loi sur les langues officielles. Puis, il a nommé le ministre Kris Austin au comité chargé de réviser la loi, même si ce dernier est connu pour ses positions hostiles au bilinguisme officiel. Enfin, le gouvernement conservateur a annoncé récemment l’abolition progressive de l’immersion française pour la remplacer par un programme d’enseignement du français langue seconde dans les écoles anglophones.

Jean-François Roberge a indiqué être préoccupé par ces événements, bien que la marge de manœuvre de son gouvernement soit limitée.

« C’est certainement très inquiétant lorsqu’une communauté franco-canadienne, de l’extérieur du Québec, est en difficulté. »

Évidemment, le Québec ne peut pas s’ingérer dans la gestion des autres provinces, mais on regarde ça avec beaucoup d’intérêt et je vous dirais que c’est quelque chose qui m’inquiète, a-t-il déclaré.