Un mandat de grève pour les professeurs de l’UQAR

Le Syndicat des professeurs et des professeures de l'Université du Québec à Rimouski s'est doté d'un mandat de grève.
Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet
Les professeurs de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) se dotent d'un mandat de grève.
Réunis en assemblée générale mercredi, ils ont appuyé à 94 % la proposition de grève. Plus des deux tiers des 237 membres du Syndicat des professeurs et des professeures de l'UQAR
étaient présents.Selon le syndicat, les conditions de travail des professeurs se détériorent. En plus de l'enseignement et de la recherche, ils doivent se charger de certaines tâches administratives et couvrir un large territoire, puisque l'université a des antennes en Gaspésie, sur la Côte-Nord et dans Chaudière-Appalaches.
On attend des professeurs de l'UQAR une présence sur le territoire. Les professeurs, les chercheurs vont être appelés à se déplacer, à faire des terrains de recherche, et donc on a des attentes envers les professeurs de l'UQAR qui sont différentes des universités qui ne sont pas en région
, a expliqué le président du syndicat, Marc-Denis Rioux, en entrevue à l'émission Même fréquence.
« Les gens [...] travaillent les fins de semaine, ils travaillent tout le temps. C'est pas rare de parler avec des profs qui travaillent des heures épouvantables chaque semaine. Ça entraîne un épuisement, un découragement. »
Pour l'instant, aucune journée de grève n'a été décrétée.
Le syndicat pourrait toutefois en venir là si les négociations n'avancent pas plus vite concernant le renouvellement de la convention collective des professeurs, qui est échue depuis mai 2022.
Ce n'est jamais arrivé dans l'histoire du syndicat qu'un vote de grève comme ça passe à Rimouski. Ça montre que les profs sont mobilisés autour de certains enjeux
, a affirmé M. Rioux.
Les professeurs réclament un meilleur salaire, mais surtout un meilleur soutien de leur employeur afin de faciliter l'accomplissement de leur mandat et de leurs tâches.
L’Université du Québec à Rimouski a préféré ne pas accorder d'entrevue concernant le mandat de grève adopté par le syndicat. Par courriel, le Service des communications indique que l’UQAR souhaite donner la chance aux négociations déjà entamées de progresser efficacement
et indique que six rencontres ont eu lieu avec le syndicat depuis le début des pourparlers, en août 2022.
Un conciliateur a depuis été nommé afin de donner un nouvel élan aux négociations; trois rencontres sont prévues en février, précise-t-on. La direction dit espérer que ces rencontres permettront d'en arriver à une entente le plus rapidement possible
.
D'après une entrevue de Maude Rivard