La quantité de déchets par habitant a augmenté à Québec
Le dernier bilan sur la gestion des matières résiduelles de Recyc-Québec montre qu'en 2021, 716 kg de matières résiduelles ont été éliminés par habitant, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2018.

Des matières résiduelles au Centre de tri de Québec
Photo : Radio-Canada
La quantité de déchets générés par habitant continue d'augmenter au Québec plutôt que de diminuer. La Ville de Québec confirme cette tendance provinciale. « On perçoit l’effet de la pandémie », précise rapidement la vice-présidente du comité exécutif à la Ville de Québec, Marie-Josée Asselin, qui est responsable de la gestion des matières résiduelles.
En entrevue au Téléjournal, Marie-Josée Asselin a indiqué que la population de Québec a utilisé beaucoup de produits à usage unique, les articles de take-out ou du commerce en ligne
durant les dernières années. Effectivement, les gens ont généré beaucoup plus de matières résiduelles.
Mme Asselin a souligné que des matières recyclables finissent encore trop souvent dans la poubelle. Quand on voit du carton arriver à l’incinérateur, ou des feuilles de papier, c’est un non-sens. Ça coûte 18 fois plus cher à l’ensemble des citoyens de faire ce choix-là.
« Je répète à chaque fois qu’on fait un mauvais choix en matière de gestion des matières résiduelles, on en paie le prix collectivement. »
Marie-Josée Asselin mentionne à l’inverse que le recyclage génère des revenus. On a aussi des subventions pour les centres de tri
, ajoute-t-elle.
Une hausse importante des résidus de construction, de rénovation et de démolition explique en partie l’augmentation des matières résiduelles. La Ville de Québec souhaite justement améliorer ce bilan spécifiquement, en partenariat avec les intervenants de ce secteur. Tout ce qui relève de la construction, ça génère énormément de déchets et cette industrie a une volonté de contribuer à un meilleur bilan pour le long terme
, croit-elle.
Dans la communauté métropolitaine de Québec, les conséquences seront toutefois différentes à moyen terme avec la mise en service de l'usine de biométhanisation, selon Mme Asselin.
Il n’y a pas grand-chose à Québec qui n’est pas du tout, du tout valorisable. On ne parle même pas de 10 % des matières qui devraient vraiment se trouver dans les poubelles.
D'après une entrevue de Bruno Savard