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Le nouveau commandant Colin Marks en place à la base de Bagotville

Colin Marks parle à un lutrin dans un hangar.

Le colonel Colin Marks a pris le commandement de la base de Bagotville jeudi.

Photo : Radio-Canada / Gilles Munger

Radio-Canada

La base militaire de Bagotville a un nouveau commandant. Il s'agit du colonel Colin Marks qui a pris officiellement les commandes de la 3e Escadre au terme d'une cérémonie protocolaire tenue à Bagotville jeudi matin.

Cette cérémonie devait initialement avoir lieu en août, mais elle avait été reportée la veille parce que le colonel Marks était sous enquête. Ultimement, il a fait l'objet d'un blâme et d'une suspension pour son inaction lorsque des pilotes de chasse ont proposé un surnom homophobe comme indicatif d'appel pour un nouveau pilote à Cold Lake en Alberta. Colin Marks a plaidé coupable et il a été réintégré dans les rangs à la fin décembre.

Jeudi, il a fait son mea culpa face au blâme qu'il a reçu. Il a parlé d'une erreur de jugement et a remercié l'état-major de lui faire confiance. Il croit tout de même être en mesure de bien protéger les 1400 militaires qui seront sous ses ordres à Bagotville, tout cela dans un contexte où les inconduites sexuelles entachent la réputation des Forces armées canadiennes.

Collin Marks lors de la cérémonie de passation des pouvoirs.

Le colonel Collin Marks devient le commandant de la 3e Escadre de la Base militaire de Bagotville.

Photo : Radio-Canada / Gilles Munger

Si mon personnel ne veut pas venir travailler avec nous parce qu'ils ont peur de quelque chose ou qu’ils ne se sentent pas en sécurité, ce n'est pas bon. On ne peut pas être l'État, si les gens ne veulent pas venir travailler avec nous. Alors, on va travailler sur ça, c'est sûr. C'est la seule façon qu'on peut vraiment accomplir la mission, a-t-il mentionné en marge de la cérémonie.

Techniquement, Colin Marks prend la relève du lieutenant-colonel Maxime Renaud. Ce dernier assurait l’intérim depuis le mois de décembre, après le départ du colonel à la retraite Normand Gagné.

L’invasion en Ukraine

Les dirigeants de la base militaire de Bagotville croient que la guerre en Ukraine illustre à quel point il est important de bien défendre l'espace aérien canadien. 

Invités à commenter l'invasion russe en Ukraine, l’ancien commandant Normand Gagné et Colin Marks ont rappelé que la base de Bagotville a été fondée en 1942 pour protéger les installations d'Alcan en pleine Seconde Guerre mondiale, alors que l’aluminium servait à fabriquer les avions des Alliés. 

Les deux militaires croient tous deux que le récent déploiement canadien en Roumanie prouve que la base de Bagotville est toujours prête à répondre aux besoins du NORAD (Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord) et de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) pour défendre tant l'Amérique du Nord que les alliés européens.

Gérald Savard, Mario Simard, Richard Martel et Julie Dufour sont assis devant une foule dans un hangar.

Plusieurs élus ont assisté à la cérémonie de passation, dont le préfet de la MRC du Fjord-du-Saguenay, Gérald Savard, le député fédéral de Jonquière, Mario Simard, le député de Chicoutimi-Le Fjord, Richard Martel, et la mairesse de Saguenay, Julie Dufour.

Photo : Radio-Canada / Gilles Munger

Quand on fait la protection du Nord, c'est contre les Russes déjà. Quand on a fait le déploiement, [...] la sécurité était un peu plus élevée, a mentionné l’ancien commandant.

On va attendre pour voir ce que le gouvernement nous demande, puis on va être prêt à réagir dans n'importe quel métier ou aspect. Mais on va être prêt, a assuré Colin Marks.

L’achat des F-35

L'arrivée annoncée des avions de chasse F-35 à Bagotville devrait assurer la pérennité de la base militaire pour de longues années, selon ses dirigeants. Ottawa prévoit investir 19 milliards de dollars pour acquérir 88 avions de chasse et construire les infrastructures d'accueil à Bagotville et Cold Lake, en Alberta.

Les quatre premiers appareils devraient être livrés en 2026, mais ils seront au départ basés aux États-Unis. Il faudra attendre 2029 pour que les avions soient livrés sur les bases canadiennes.

Colin Marks et Normand Gagné croient que d'ici là, il faudra augmenter les effectifs à Bagotville et réaménager entièrement la zone militarisée de l'aéroport.

C'est quelque chose qui est partout, dans les Forces, on essaie de monter les normes, c'est sûr spécifiquement pour nous à Bagotville, ce que ça veut dire, avec la transition aux nouveaux aéronefs, il faut monter les normes, a débuté Colin Marks. 

Pour fermer la zone d'alerte courante, il faut donner de la place pour mettre des édifices pour le nouvel avion qui est le F-35. On fait des zones d'alerte, ça va ressembler pas mal à celle qu'on a déjà, c'est juste qu'elle va être plus moderne et puis à un autre endroit sur la base, a conclu Normand Gagné.

D'après le reportage de Gilles Munger

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