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Les loyers à moins de 1000 $ sont rares dans la région de Québec

Une affiche accrochée à un immeuble sur laquelle est écrit : logement à louer, complet.

Les logements abordables se font rare à Québec.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

Le taux d’inoccupation dans la grande région de Québec se situait à 1,5 % en octobre 2022, soit le plus bas niveau depuis 2010. Pour les logements dont le loyer est de moins de 1000 $ par mois, ils sont encore plus rares avec un taux d’inoccupation de moins de 1 %.

En comparaison, le rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) indique que 3,3 % des logements à plus de 1100 $ sont vacants.

Le taux d'inoccupation des logements locatifs au plus bas à Québec

ÉMISSION ICI PREMIÈRE • Première heure

Un bloc d’appartements.

Le FRAPRU, un organisme d’aide aux locataires, juge que ces indicateurs sont inquiétants pour les ménages à revenus modestes. C'est très inquiétant pour la moyenne des ménages locataires dont le revenu ne permet pas de payer des loyers à 1500 $ ou 2000 $, souligne la porte-parole Véronique Laflamme.

La livraison de logements neufs a fait un bond de 25 % l’an dernier, avec 4567 nouvelles unités sur le marché locatif. Selon le FRAPRU, ce type de logements, souvent assez dispendieux, n’aidera toutefois pas de nombreuses familles à se loger sans y consacrer une trop grande part de leur budget.

La construction neuve ne règle pas le problème. Elle va répondre à des besoins très nichés, mais elle ne répondra pas aux besoins de la moyenne des ménages locataires qui n'ont pas les moyens de se payer ces logements, analyse Véronique Laflamme.

Véronique Laflamme.

Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, en point de presse.

Photo : Radio-Canada

« Il faut une intervention gouvernementale. Ce n'est pas le marché privé qui va construire ces logements-là qui correspondent à la capacité de payer. »

— Une citation de  Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU

L’organisme milite depuis des années pour un meilleur financement des logements sociaux qui n’ont pas comme mission de faire du profit, mais qui ont une mission sociale.

Bien que la Ville de Québec souhaite en construire 500 chaque année, Véronique Laflamme montre du doigt le gouvernement provincial, qui tarde selon elle trop souvent à débloquer les sommes nécessaires. C'est le principal problème, ça traîne depuis quelques années, dénonce le FRAPRU.

La responsable de l'habitation au comité exécutif de la Ville de Québec affirme avoir récemment eu une discussion très franche tournée vers les solutions avec la ministre de l'Habitation du Québec. La Ville ne peut pas agir seule malgré le fait qu’elle en fait déjà beaucoup avec ses partenaires du milieu. Cet enjeu n’est pas seulement social, il est hautement économique, fait valoir Marie-Pierre Boucher.

Hausse de loyer modérée

À tout le moins, les locataires de la région de Québec peuvent profiter de hausses de loyer un peu moins élevées que dans le reste de la province. Le rapport de la SCHL indique que les hausses de loyer en 2022 se sont chiffrées à 3,4 % pour les locataires qui n'ont pas déménagé, comparativement à 3,6 % à l'échelle du Québec.

Pour les logements où il y a eu un changement de locataire, la hausse s'élève à 8,2 % alors que bon nombre de propriétaires profitent des déménagements pour ajuster leurs prix à la valeur du marché.

Avec les informations d'Olivier Lemieux.

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