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« Pas facile » de trouver un logement à Halifax, le taux d’inoccupation demeure à 1 %

Vue panoramique d'une partie du front de mer d'Halifax.

Il y a très peu de logements vacants à Halifax.

Photo : Getty Images / shaunl

Heloïse Rodriguez

Le taux d'inoccupation moyen des logements à Halifax est resté à 1 % en 2022, un creux record, selon le rapport de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), publié jeudi.

Ce taux d'inoccupation est encore plus faible dans certains quartiers d'Halifax. Il s’établit à 0,6 % dans le sud de la péninsule. Par ailleurs, selon la SCHL, le taux de roulement a chuté à son niveau le plus bas depuis cinq ans.

Il est donc de plus en plus difficile pour les résidents d’Halifax, et les nouveaux arrivants, de dénicher un logement. C’est ce qu’a constaté Mathieu Hauvy, qui a immigré de la Côte d’Ivoire en octobre dernier.

Mathieu Hauvy sourit à la caméra.

Mathieu Hauvy a peiné à se trouver un logement à louer à Halifax lorsqu'il est arrivé en octobre 2022.

Photo : Gracieuseté de Mathieu Hauvy

J’ai commencé à chercher un logement quelques jours après mon arrivée, mais je me suis vite rendu compte que ça n’allait pas être si facile.

Sa recherche a duré deux mois, pendant lesquels il a été forcé de multiplier les séjours dans des Airbnb. Mais le besoin se faisait de plus en plus urgent, car sa femme et ses deux enfants avaient prévu de venir le rejoindre.

C’était la pression, car ils devaient arriver en décembre, en hiver, donc il fallait trouver rapidement un logement , raconte-t-il.

Mathieu Hauvy a songé à repousser l’arrivée de sa famille, mais il a finalement réussi à trouver une maison, à Halifax, deux jours avant que ses proches le rejoignent, à son plus grand soulagement.

Construction au ralenti, population en hausse

Selon le rapport de la SCHL, moins de logements locatifs ont été achevés au cours des deux dernières années qu'auparavant, dans la région d’Halifax.

Ce ralentissement s’explique par les restrictions liées à la pandémie, la hausse des prix des produits de base, les problèmes logistiques et les contraintes liées à la main-d’œuvre, indique le rapport, qui note que 1348 unités ont été ajoutées au parc d’appartements locatifs.

Un chantier de construction.

Il y a de nouveaux logements qui se construisent à Halifax, mais à un rythme ralenti.

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

En contrepartie, Halifax est une des villes canadiennes qui a connu la plus forte croissance démographique, avec un bond de 4,4 % en 2021-2022 et 20 713 citoyens de plus, ce qui augmente la demande pour un logement.

Et ce déséquilibre entre l'offre et la demande se fait sentir sur le portefeuille des locataires, car selon les données de la SCHL, le loyer moyen des logements de deux chambres à Halifax est de 1 449 dollars, une hausse de 9,3 %.

La SCHL calcule qu'il y a seulement 3 % du marché locatif qui est abordable pour les 20 % des ménages ayant les revenus annuels les plus faibles.

Pistes de solutions

Dans une déclaration, le maire d’Halifax Mike Savage reconnaît que le taux d’inoccupation demeure obstinément bas et que la Ville doit répondre aux exigences de la croissance rapide de la population.

Il indique que la Ville travaille sur le recrutement de personnel de métier qualifié afin de construire plus d’unités de location, qu’elle a approuvé plus de suites secondaires et d’arrière-cour et envisage de réduire les façades des terrains et qu’elle prend des mesures pour atténuer les impacts imprévus d'un nombre élevé de locations à court terme.

Du côté de la province, une porte-parole du ministère des Affaires municipales et du Logement affirme que les données de la SCHL sont très inquiétantes, mais pas surprenantes .

Nous prenons des mesures dynamiques pour améliorer l'abordabilité et l'offre de logements en fournissant des investissements de plusieurs millions de dollars dans de nouveaux logements abordables, davantage de suppléments au loyer, des soutiens financiers aux propriétaires et le maintien de l'offre de logements existante, écrit Krista Higdon.

Être bien informé

Mathieu Hauvy conseille à ceux qui veulent s'installer à Halifax de bien faire leurs recherches avant de faire le saut. Et il pense qu'il faut plus d'aide pour les nouveaux arrivants qui se cherchent un logement.

 Je connais des gens qui sont venus ici, qui ont galéré et qui sont vite repartis ailleurs, au Nouveau-Brunswick, au Québec parce qu’il y avait un problème de logement. Alors, la province perd des personnes en raison du fait que c’est difficile de trouver un logement ici, estime Mathieu Hauvy.

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