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Des lampadaires défectueux sèment la discorde en Minganie

Un luminaire allumé, sur le bord de l'eau, au coucher du soleil.

La société d'État affirme être au fait des enjeux de sécurité publique causés par ces lampadaires défectueux.

Photo : Radio-Canada / Lambert Gagné-Coulombe

Radio-Canada

Les municipalités de Rivière-St-Jean, Baie-Johan-Beetz et Rivière-au-Tonnerre estiment qu’Hydro-Québec leur a fourni en 2019 des équipements défectueux qui provoquent des bris sur leurs lampadaires municipaux.

Selon la mairesse de Rivière-St-Jean, Josée Brunet, la moitié des 47 luminaires de la municipalité auraient cessé de fonctionner depuis le passage des équipes de la société d’État, il y a deux ans.

Une femme sourit à la caméra dans un stationnement.

Josée Brunet est la mairesse de Magpie Rivière-Saint-Jean. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin

Lorsqu’il pleut ou qu’il fait tout simplement mauvais, ils vont fonctionner, mais ils vont s’éteindre et s'allumer continuellement. On doit donc changer le fusible ou le porte-fusible, soutient-elle.

La Municipalité doit assumer les coûts reliés aux bris. Selon Josée Brunet, chaque réparation coûte au moins 500 $. Celle-ci déplore qu'Hydro-Québec refuse de payer les factures qui ne cessent de s'accumuler.

Deux fusibles, un usé et un neuf.

Le fusible de gauche est celui qu'Hydro-Québec a installé et celui de droite est un fusible neuf.

Photo : Radio-Canada / Lambert Gagné-Coulombe

Je pense que le lot de porte-fusible est un citron. Si Hydro-Québec veut aller voir l’entreprise qui lui a vendu ses porte-fusibles et faire une réclamation, ça les regarde. Par contre, il devrait faire en sorte que le client soit satisfait, affirme-t-elle.

Hydro-Québec se défend

Pour sa part, Hydro-Québec se défend de ne pas payer pour les réparations puisque les contrats signés avec les municipalités en 2019 stipulent que la garantie sur l'entretien des équipements vendus était d'une durée maximale d'un an.

La société d'État affirme cependant être au fait des enjeux de sécurité publique causés par des lampadaires défectueux.

Un lampadaire.

À l'heure actuelle, Hydro-Québec termine la compilation des données techniques pour identifier la problématique.

Photo : Radio-Canada / Lambert Gagné-Coulombe

Nous comprenons très bien qu’il y ait des préoccupations au niveau de la sécurité publique. La municipalité doit attendre que plusieurs bris surviennent avant de faire appel à leur maître-électricien, afin de réduire leurs coûts d’entretien. Ceci entraîne des délais dans les travaux nécessaires au rétablissement des luminaires de rue, souligne par courriel la conseillère communication et collectivités Ariane Doucet-Michaud.

Elle indique d'ailleurs qu’Hydro-Québec mène des analyses afin de déterminer dresser un portrait global de la situation.

De son côté, le maire de Baie-Johan-Beetz, Martin Côté, n'est pas surpris que la société d’État refuse pour l'instant de rembourser les coûts de réparation des lampadaires qui ont brisé depuis 2019.

Martin Côté en entrevue.

Le maire de Baie-Johan-Beetz, Martin Côté (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Lambert Gagné-Coulombe

Même s'ils ne vont jamais l'avouer, c'est sûr que 90 habitants qui se plaignent d'un mauvais service, ça a un poids très relatif par rapport à Montréal où Québec. C'est sûr, qu'on est négligé, déclare-t-il.

À Baie-Johan-Beetz neuf lampadaires sur 22 ont dû être réparés.

Le maire de Rivière-au-Tonnerre, Jacques Bernier, estime pour sa part que la municipalité a dépensé plus de 25 000 $ pour entretenir les lampadaires.

« Ça fait deux ans qu'on nous dit que le dossier est en analyse, mais on n'a jamais de nouvelles »

— Une citation de  Jacques Bernier, maire de Rivière-au-Tonnerre

Il confirme que des travaux ont été effectués par la société d'État, mais indique toutefois ne pas être satisfait de ceux-ci.

Avec les informations de Lambert Gagné-Coulombe

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