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Les élèves de l’école Évangéline retrouvent enfin leur école après Fiona

Des élèves dans un couloir.

Les élèves retrouvent leur casier, quatre mois après quitté l'école Évangéline, endommagée par Fiona.

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

L'école Évangéline n'avait pas accueilli d'élèves depuis la fin septembre, lorsqu'elle avait été lourdement endommagée par la tempête post-tropicale Fiona. Depuis, l'ensemble de la communauté scolaire tient ses activités dans des locaux temporaires, sur le terrain de l'Exposition agricole et du Festival acadien.

Il fait moins froid, lance Alexandra Mitchell, une élève de 10e année, jeudi. Elle est heureuse de retrouver l'école Évangéline, quatre mois après l'avoir quittée.

Elle fait partie des élèves de la 7e à la 12e année qui ont pu retrouver leurs murs. Vers 8 h 25, ils sont arrivés par petits groupes, retrouvant dans le calme les casiers qui portent leur nom.

Alexandra Mitchell devant son casier.

Alexandra Mitchell est élève en 10e année à l'école Évangéline, à Abram-Village.

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

Je pensais vraiment pas qu'on allait rester là aussi longtemps, mais c'était vraiment pas si pire, raconte Alexandra Mitchell, quand on évoque son expérience au « Campus Évangéline », à 800 m de là. C'est là que la Commission scolaire de langue française a aménagé des salles de classe provisoires pour accueillir les 200 élèves francophones de la région.

Décrocher son diplôme dans l'école

La jeune fille évoque son choc en voyant les dégâts, après la tempête. Connaissant l'état de l'école avant, c'était pas si surprenant, précise-t-elle.

Je me sentais mal, je le croyais pas! ajoute Briley Cameron, en 12e année, en repensant au 24 septembre 2022.

Le jeune homme est ravi d'être de retour dans l'école pour finir son secondaire. Je veux dire que j'ai gradué à mon école, j'ai pas gradué à l'aréna, insiste-t-il.

Briley Cameron devant l'entrée d'une salle de classe.

Briley Cameron est élève en 12e année à l'école Évangéline, à Abram-Village.

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

Du côté des enseignants, la satisfaction est aussi de mise. Youpi, très excité, très très excitée! Ça fait du bien d'être dans une salle de classe !, s'exclame Denise Millette-Caissie, qui enseigne le français et les sciences humaines.

L'adaptabilité des jeunes et des enseignants

On apprécie plus notre salle de classe quand on y retourne, parce qu'enseigner dans une salle qui est multifonctionnelle, c'est différent d'une salle de classe, explique-t-elle.

Denise Millette-Caissie devant l'entrée de sa classe.

Denise Millette-Caissie enseigne le français et les sciences humaines aux élèves des années 7 à 9, à l'école Évangéline.

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

Je crois que [les jeunes] avaient hâte de retourner en salle de classe, avec le calme, la tranquillité, une porte, un mur et non pas un rideau qui nous sépare. Puis aussi une routine, la routine d'être dans les mêmes emplacements, qui sont quand même familiers, poursuit l'enseignante.

« Les jeunes ont été très bons, ils se sont adaptés aussi assez rapidement. »

— Une citation de  Denise Millette Caissie, enseignante

Les élèves interrogés soulignent que l'expérience leur a apporté plus de flexibilité sur le plan personnel.

Moi personnellement, ça m'a appris l'adaptation à un nouvel environnement. La résilience aussi, témoigne Alexandra Mitchell.

Un retour graduel

Les élèves de la maternelle à la 6e année, eux, n'ont pas encore pu refaire le trajet vers l'école. ils reviendront dans l'édifice le 3 février.

L'espace était beaucoup plus prêt pour les 7 à 12 que pour les maternelles à 6, justifie Dominique Morency, la directrice de l'école.

Des enfants marchent dans un couloir.

Les élèves de la 7e à la 12e année ont pu retrouver les locaux de l'école Évangéline. L'édifice avait été lourdement endommagé par la tempête post-tropicale Fiona.

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

La stratégie de réintégration graduelle a été décidée en fonction de la préparation des espaces et des dégâts subis par les différentes parties de l'école.

Le bas avait besoin de beaucoup plus de travaux, surtout la bibliothèque. C'est un espace ouvert qu'on a divisé en trois nouvelles salles de classe, détaille-t-elle.

Les élèves plus jeunes ont également perdu leurs affaires, car leurs salles étaient situées dans les parties les plus touchées par la tempête. Leur retour prend ainsi plus de préparation, selon la responsable.

Dominique Morency pose pour la photo.

Dominique Morency est directrice de l'école Évangéline à Abram-Village.

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

Dominique Morency n'a pas eu le temps de réfléchir à ce que l'expérience lui a apporté sur le plan professionnel.

L'éducation, c'est toujours des imprévus. Il n'y a pas de procédure, c'est là que tu apprends à travailler au jour le jour, ajoute-t-elle, en soulignant la flexibilité des enseignants, toujours prêts à faire face aux défis.

« On était toujours en mode solution. »

— Une citation de  Dominique Morency, directrice de l'école Évangéline

Avant d'aller en cours, Briley Cameron évoque son soulagement d'être plus proche de la normale, avec ce gros pas d'être de nouveau ici.

Ça fait beaucoup beaucoup trop longtemps qu'il n'y en a pas de normale, soupire le jeune homme.

La partie ouest de l'école, la plus endommagée, reste fermée. L'édifice n'est donc pas en mesure d'accueillir l'ensemble des organismes qui y étaient hébergés auparavant.

En attendant qu'une nouvelle école soit construite, le centre de la petite enfance, le secteur communautaire et la commission scolaire de langue française resteront dans les locaux qu'ils occupent depuis le passage de Fiona.

Le nouveau bâtiment est annoncé pour 2026.

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