Québec envoie la nouvelle autorisation ministérielle à la Fonderie Horne
Le quartier Notre-Dame, près de la Fonderie Horne, à Rouyn-Noranda (photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir
Le cabinet du ministre de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs confirme avoir envoyé les documents de la nouvelle autorisation ministérielle à la Fonderie Horne, à Rouyn-Noranda.
Les résidents de Rouyn-Noranda attendent impatiemment de connaître les détails de cette nouvelle autorisation, qui doit déterminer entre autres la quantité d'arsenic que pourra émettre la fonderie dans l'air.
L'entreprise aura deux semaines pour en prendre connaissance avant qu'elle ne soit rendue publique. Elle pourrait demander un délai supplémentaire de deux semaines.
Les clauses seront donc connues au plus tard le 25 février.
On se souvient qu'il y a des plafonds pour certains métaux. En fait, il y avait des métaux qui n'étaient même pas considérés dans les attestations précédentes, et qui maintenant le seront. Il y a plusieurs autres mesures qui ont été ajoutées. On pourra s'en reparler en détail quand l'autorisation sera confirmée. Et je me rendrai à nouveau à Rouyn-Noranda pour faire la présentation
, a assuré le ministre de l'Environnement, Benoît Charette, ce matin (jeudi), lors d'une mêlée de presse à Québec.
Mercredi, le cabinet du ministre Charette refusait de s'avancer sur une date pour le dépôt de l'autorisation ministérielle. Québec avait d'abord annoncé que les détails seraient connus en novembre, ensuite avant la fin de l'année 2022, puis en janvier dernier.
« On voulait s’assurer, avec la santé publique, qu’on allait dans la bonne direction. Nous avons toutes ces assurances-là. Il y a des mesures qui ont été renforcées par rapport à ce qui a été évoqué cet été. »
On va au plus loin et surtout, on a l’assentiment de la santé publique, qui était notre condition de départ, s'assurer que la population ne soit pas mise en danger par la présence de cette entreprise-là. C’est un travail colossal qui a été fait et je suis très heureux du résultat
, a ajouté M. Charette.
En août dernier, le gouvernement provincial avait proposé que la Fonderie Horne soit soumise à un plafond de 15 nanogrammes d'arsenic par mètre cube d'air (ng/m3) d’ici 2027, soit cinq fois la norme québécoise de 3 ng/m3.
Des consultations publiques ont eu lieu l'automne dernier, en ligne et en personne, consultations au cours desquelles 57 % des répondants se sont dits en désaccord avec la proposition de Québec.
Au cours des dernières semaines, des derniers mois, on a pris le temps d’analyser les technologies disponibles, le temps pour les implanter et les résultats qu’elles pouvaient produire. Et ce ne sont pas des données qui nous provenaient uniquement de la fonderie, a indiqué Benoît Charette. Le ministère a déployé énormément de ressources et d’énergie afin de pouvoir évaluer chacun de ces éléments. On a une analyse indépendante qui nous laisse croire que les exigences qui seront imposées à l’entreprise sont atteignables.