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Favoriser la santé mentale en combattant la stigmatisation

Une jeune fille est assise sur un sofa et elle se tient la tête dans les mains.

Les jeunes manquent d'accès aux soins de santé mentale.

Photo : getty images/istockphoto / monkeybusinessimages

Radio-Canada

Même si bien des barrières ont été brisées concernant la santé mentale, il en reste encore certaines à faire tomber, d'autant que les demandes sont croissantes et que les ressources ne sont pas toujours accessibles. Ainsi, encore aujourd'hui, des personnes qui subissent de la stigmatisation peuvent s'empêcher de chercher un traitement.

D'après une définition de Santé Canada, la stigmatisation réfère aux attitudes, croyances ou comportements négatifs à l'égard d'un groupe de personnes en raison de leur situation personnelle.

Selon des données, deux personnes sur trois s’empêcheraient d’aller chercher de l’aide en raison des préjugés entourant la santé mentale.

C'est plus facile de parler de son diabète, de son hypertension, que de parler d'éléments anxieux ou dépressifs, a exprimé Christiane Bergeron-Leclerc, professeure en travail social à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).

On ne veut pas déranger, on ne veut pas froisser, mais je pense que c'est important de vraiment en parler. [...] Il y a encore des réticences à dire qu'on a des difficultés ou qu’on peut être affecté au niveau de sa santé mentale, Valérie Maltais, directrice générale de l’Association canadienne pour la santé mentale, division Saguenay.

Une journée à l'UQAC

Mercredi, des actions ont été mises en place à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) pour contrer ce phénomène.

On a choisi un modèle où on va à la rencontre des personnes dans leurs bureaux, dans leurs espaces de travail. C'est un prétexte pour demander comment ça va et vous seriez surpris de voir à quel point en l'espace de cette journée-là on reçoit toutes sortes de confidences. On espère que ça va donner l'élan pour faire le premier pas pour aller chercher de l'aide, a poursuivi Christiane Bergeron-Leclerc.

Pour rejoindre la population régionale, la Table de lutte à la stigmatisation en santé mentale publiera à partir de vendredi une série d’illustrations sur ses réseaux sociaux et son site Internet.

Ce sont des BD concernant la santé mentale et la stigmatisation qui l'entoure. Comme par exemple, pour quelqu'un qui s'est coupé le bras, on ne lui dit pas que ça va passer. On traite la santé mentale différemment que la santé physique, a indiqué Véronique Bélanger, paire-aidante du Centre Le Phare, à La Baie, et membre de la Table.

Ces dernières années, les demandes ont explosé et les symptômes s'intensifient. Au même moment, les ressources manquent, notamment parce que des psychologues quittent la pratique publique.

Ça donne encore moins accès à ceux qui ont moins les moyens ou qui n'ont pas d'assurance. Les plus démunis sont encore ceux qui ont de la difficulté et, nous, c'est certain que dans nos services communautaires, nous n'avons pas de psychologue, a ajouté Valérie Maltais.

Une tendance vers l'autodiagnostic

Dans l'attente de pouvoir rencontrer un professionnel, les personnes sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers l'autodiagnostic.

On voit qu'ils sont allés chercher des réponses sur Internet. On essaie de les diriger vers le bon endroit qui est la recherche de solution concrète, a-t-elle enchaîné.

À ce titre, le site Internet de l'Association canadienne pour la santé mentale regroupe d'ailleurs plusieurs références et outils d'accompagnement.

D’après un reportage de Laurie Gobeil

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