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La vague mondiale de licenciements en technologie touche aussi l’Alberta

La fermeture de Deepmind, à Edmonton, inquiète, mais certains y voient une occasion pour le secteur.

Une image générique d'intelligence artificielle.

Le bureau d'intelligence artificielle Deepmind d'Alphabet a été ouvert à Edmonton en 2017.

Photo : iStock / blackdovfx

Radio-Canada

Après l’annonce de licenciements dans l’entreprise de Calgary Benevity, c’est au tour d’Edmonton d’être touchée par la crise dans le secteur des technologies. La société mère de Google, Alphabet, a annoncé la fermeture de son bureau d’intelligence artificielle Deepmind dans la capitale albertaine.

Selon Alphabet, l’entreprise a décidé de consolider ses activités canadiennes, annonçant vendredi le congédiement de 12 000 employés. Les bureaux Deepmind de Montréal et de Toronto seront conservés, et la trentaine d’employés d’Edmonton pourra choisir d’être transférés.

C’est difficile de perdre un fleuron de la recherche, surtout quand il est attaché à un nom comme Google, a déploré la présidente-directrice générale d’Edmonton Unlimited, Catherine Warren. Edmonton Unlimited, anciennement Innovate Edmonton, a été fondée en 2020 par le conseil municipal de la capitale albertaine pour susciter l’investissement et l’innovation.

Cela prouve que nous ne sommes pas immunisés contre les bouleversements mondiaux du secteur de la technologie, mais il y a des côtés positifs, a-t-elle souligné.

L'occasion de recruter des talents

Selon Catherine Warren, cette fermeture pourrait libérer de la main-d’oeuvre spécialisée pour d’autres entreprises. Elle croit que l’écosystème en intelligence artificielle d’Edmonton est assez solide pour résister à cette fermeture.

L’Université de l’Alberta, qui avait des liens avec Deepmind Alberta depuis son ouverture en 2017, s’est dite attristée par la décision. Dans un communiqué, la doyenne par intérim du Collège des Sciences appliquées, Matina Kalcounis-Rueppel, a toutefois dit : L'historique d’excellence en intelligence artificielle de l’Université a débuté il y a plus de 60 ans. [...] Nous continuerons de mener le secteur au fur et à mesure de son adaptation aux tendances mondiales.

Le président-directeur général de la jeune pousse Goodlawyer, Brett Colvin, voit aussi plutôt d’un bon œil la vague de licenciements dans le secteur. Cette mentalité de croissance à tout prix a laissé la place à plus d’accent sur un modèle d’affaires durable, explique-t-il. Il convoite les talents qui auront été congédiés.

Plus d'incitatifs demandés

La cheffe du NPD, Rachel Notley, a toutefois appelé le gouvernement albertain à en faire plus pour faire croître ce secteur des technologies. Elle n’a pas nié que les raisons de ces licenciements étaient mondiales, mais elle pense qu'il faut des incitatifs ciblés. Il y a un contexte global, mais toute la question est de savoir comment nous agissons dans ce contexte, a-t-elle affirmé en conférence de presse.

Rachel Notley s'est notamment interrogée sur la raison pour laquelle le bureau Deepmind d’Edmonton était celui qui avait été fermé, alors qu’il avait été établi avant ceux de Montréal et de Toronto.

Alphabet a toutefois expliqué que ce bureau demandait plus de ressources parce qu’il n’était pas sous la gestion de Google, contrairement aux autres emplacements canadiens.

Avec des informations de Edmonton AM et Joel Dryden

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