Le marché immobilier de Calgary devrait moins ralentir qu’ailleurs au pays, selon la CREB
Les ventes devraient diminuer par rapport aux niveaux records atteints en 2022 en raison des taux de prêts élevés de 2023, selon la Chambre immobilière de Calgary.
Photo : Radio-Canada / Tiphanie Roquette
De nombreux marchés immobiliers à travers le Canada ralentissent, notamment en raison de la hausse des taux d’intérêt, mais Calgary risque d'être moins bousculée l'année prochaine, selon la Chambre immobilière de Calgary (CREB).
Dans l'ensemble, je m'attends à ce que les ventes diminuent, mais restent relativement élevées par rapport aux niveaux historiques
, a affirmé Ann-Marie Lurie, économiste en chef de l'organisme, lors d’une mêlée de presse mardi.
Selon la CREB
, l’offre limitée de propriétés dans la métropole albertaine empêche une baisse des prix généralisée.Malgré l'augmentation de l’offre dans les propriétés de prix plus élevés à Calgary, l’offre dans son ensemble restera à son niveau le plus bas depuis 10 ans, car cette augmentation est accompagnée par une baisse plus importante de l’offre dans les propriétés aux prix inférieurs.
« Je m'attends [...] à ce que les prix augmentent pour les produits les plus abordables du marché. »
En effet, les prix des propriétés à plus de 1 million de dollars devraient se stabiliser en raison de la hausse des taux d’intérêt. En revanche, sur le marché des propriétés à moins de 400 000 $, les prix pourraient augmenter parce que les acheteurs se tourneraient vers des logements moins chers.
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Dans l'ensemble, les baisses de prix dans la partie supérieure du marché devraient compenser les gains enregistrés dans les gammes inférieures, ce qui entraînerait une baisse annuelle de moins de 1 %
, précise le rapport.
Mercredi, la Banque du Canada devrait augmenter ses taux directeurs, ce qui risque de peser sur les taux hypothécaires plus élevés. La Banque du Canada a augmenté le taux directeur sept fois, l’an dernier, pour contenir l’inflation.
Calgary attire
La migration élevée devrait compenser l'impact de la hausse des taux de prêt, et maintenir ainsi l’activité de vente à un niveau supérieur à celui d'avant la pandémie, indique le rapport.
Christopher Pham fait partie des personnes qui se sont installées en Alberta durant la dernière année. Il est venu de Vancouver pour le travail et a acheté une propriété au centre-ville de Calgary au mois de novembre.
C’était certainement plus abordable
, affirme-t-il. En effet, selon le rapport de la CREB , le prix moyen d’une propriété à Vancouver se situait à 1 199 242 $ en 2022, alors que le prix moyen à Calgary était de 516 625 $.
Les taux d’intérêt augmentent, alors c’est un peu dur pour les acheteurs, mais il faut avoir un bon budget, ne pas le dépasser, car si les taux augmentent un peu plus, on peut vraiment être très restreint
, dit-il.
Nadine Faule, agente immobilière à Calgary, soutient que la migration est l’un des facteurs permettant de maintenir de bons niveaux de ventes.
« Je dirais qu’au moins 50 % de mes transactions étaient des personnes de Vancouver, Toronto, Ottawa et Montréal [car elles] ne pouvaient pas acheter dans ces marchés en raison des prix complètement fous. Calgary restait bien sous les prix moyens de ces autres villes. »
Elle souligne que Calgary est une des seules villes au Canada où les prix sont encore très raisonnables
par rapport aux autres grands marchés immobiliers.
Et la raison pour laquelle les gens choisissent Calgary, c’est parce qu'ils veulent se rapprocher des Rocheuses. Calgary est une ville qui est très familiale, l’Alberta a moins de taxes. Je dirais que la qualité de vie en Alberta est bien supérieure à celle du reste du Canada si l'on regarde les prix
, ajoute-t-elle.
Selon Nadine Faule, il n’y a aucune raison
pour que le marché immobilier de Calgary s'écroule dans la prochaine année et, au contraire, il se stabilisera.